• Les jardins de lumière

    Titre : Les jardins de lumière

    Auteur : Amin Maalouf

    Editeur : J.C. Lattès (1991)

    Collection : Livre de Poche

    251 pages

    ISBN : 2253061778

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    Amin Maalouf raconte la vie de Mani, un Parthe du IIIe siècle, peintre renommé, du nom de qui dérive le mot « manichéen ».

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    Dans son acception courante, contemporaine, le manichéisme définit, selon le Petit Robert, « une conception dualiste du bien et du mal ». Nous sommes ainsi amenés à qualifier de manichéenne la tendance d’un individu à trancher mécaniquement, de façon rigide, sans admettre de continuum ni de voie médiane, entre Bien et Mal (exemples : Bush, Mahmoud Ahmadinejad), entre blanc et noir, entre souffrance et plaisir…

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    Or Amin Maalouf nous révèle le vrai manichéisme, qui, tout à fait a contrario, est une philosophie exceptionnelle de la tolérance et de l’acceptation de la différence, qui, si elle s’était imposée, nous aurait épargné les millions de victimes de toutes les guerres de religion, de l’Inquisition, des procès en sorcellerie, des pogroms, de l’Holocauste et du sionisme, et autres sanglants massacres dont l’animal humain possède le secret et l’exclusivité.

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    Mais, l’homme étant ce qu’il est, une idéologie de la tolérance, fondée sur le syncrétisme absolu de toutes les religions, ne pouvait qu’être condamnée, et voir ses adeptes persécutés comme hérétiques, par toutes les religions. Ce fut le cas.

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    Le livre de Maalouf retrace l’itinéraire philosophique, géographique, politique et historique de Mani, de ses compagnons, au premier rang desquels figurait son propre père, et ses relations avec les maîtres de l’empire sassanide d’une part et avec les grands prêtres zoroastriens d’autre part.

    Le récit en est semé d’embûches, de revirements de fortune, et se termine par la mise à mort du prophète de la fraternité.

    Le portrait réalisé par Maalouf fait de Mani un homme lumineux, mais simple, qui ne cache pas ses moments de doute, de découragement, et dont la force spirituelle ne dissimule pas les faiblesses inhérentes à sa nature humaine.

    Cette juste mesure du personnage, et le talent de Maalouf à restituer l’atmosphère, les événements et les détails de la vie quotidienne de l’époque rendent Mani attachant et le récit poignant à souhait.

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    Patryck Froissart, St Benoît, le 11 décembre 2006


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