• De la part de la princesse morte

    Titre : De la part de la princesse morte

    Auteur : Kenizé Mourad

    Editeur : Laffont (1987)

    Collection : Livre de Poche

    ISBN : 2253048291

    606 pages

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    Lorsque Mustapha Kemal dépose le dernier sultan ottoman, la princesse Selma, âgée de sept ans, doit suivre en exil à Beyrouth sa mère, la sultane Hatidjé, son frère, le chef des eunuques de la cour impériale, et deux fidèles kalfas, et perd tout contact avec son père, parti courir le monde.

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    Au Liban, qui est alors sous mandat français, la princesse mène une vie...princière, même si la sultane est obligée de vendre un à un les bijoux de la couronne pour pouvoir conserver un train de vie suffisamment mondain.

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    Etudes, premières amours,  déceptions, réceptions dans la haute société de Beyrouth : Selma vit une existence conventionnelle, alternant beaux et mauvais jours, rires et pleurs, espoirs et désillusions, jusqu’au moment où se pose la question de son mariage. Un projet d’union avec le jeune roi Zog d’Albanie échoue, et Selma est finalement mariée à un rajah indo-musulman, et connaît un nouvel exil.

    Depuis le zenana du palais de Badalpour, la petite-fille du dernier calife découvre, superficiellement, et subit, douloureusement, dramatiquement, les réalités, les tensions extrêmes, et les rivalités religieuses sanglantes d’une Inde en pleine effervescence, où Gandhi, Nehru et Jinnah mènent le combat pour l’indépendance.

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    La deuxième guerre mondiale surprendra Selma à Paris, où elle est allée accoucher, accompagnée du fidèle eunuque, de son premier enfant, et où, privée par le conflit de toute possibilité de joindre son mari, elle meurt dans la misère.

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    Le roman joue sur le mélodrame convenu, en  enchaînant, de façon très syncopée, les bonheurs et les malheurs d’une pauvre princesse riche, qui déchoit en pauvre princesse pauvre... Le récit pourrait être comparé à ce qui a été écrit sur Sissi. Si, si !

    Reste qu’en oubliant quelque peu l’histoire, qui cherche à forcer le lecteur à sortir son mouchoir, on peut retenir une intéressante traversée, assez bien documentée, de l’Histoire de la Turquie, du Liban et de l’Inde entre les deux guerres.

    Ce livre présente cet intérêt-là.

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    Patryck Froissart, Boucan Canot, le 10 septembre 2007


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