• Meliador de Jean Froissart, son importance littéraire : le vrai dans la fiction

    Meliador de Jean Froissart, son importance littéraire : le vrai dans la fiction
    P. F. DEMBOWSKI
    Pour les écrivains français du Moyen Âge, le problème du vrai et du fictif semble, en apparence, plus simple que de nos jours. On condamne le feint, pour employer le terme de l'époque, et on prétend que tout ce que l'on écrit est vrai. On insiste sur la sincérité, sur la vérité psychologique du chant courtois. On présuppose l'historicité des chansons de geste et des récits hagiographiques sans pourtant se pencher sur ce que nous appelons la vérité historique. C'est dans les romans que la situation est la plus nuancée. Ceux-ci sont attaqués. Par exemple, Thomas de Cobham, auteur d'un manuel pour confesseurs, condamne purement et simplement les romans. Les romanciers ont toujours usé de toutes sortes de stratagèmes pour justifier la prétendue véracité de la matière présentée, ou du moins pour disculper l'auteur. Ils insistent sur le fait que leur matière est vraie, qu'elle n'est qu'un simple remaniement, une continuation, que cette matière provient des contes bretons, qu'elle leur a été fournie par un mécène, qu'elle a été trouvée dans un vieux livre, etc., et par là, témoignent du fait que la dichotomie séculaire de la Dichtung und bWahrheit préoccupait non seulement les moralistes du temps mais les romanciers eux-mêmes.

    Lire la suite en ligne sur Erudit (document aux droits d'auteurs protégés)

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :