Par
Froissart1 le
7 Décembre 2007 à 14:27
ART SCÉNIQUE : THÉÂTRE A PORT-LOUIS (MAURICE)
Zadig des Mascareignes
Article paru dans Week-end scope
La destinée de Zadig se poursuit au théâtre. Ce conte
voltairien a été adapté et présenté sur les planches
portlouisiennes par des élèves du Lycée des Mascareignes.
Deux représentations ont été données la semaine dernière.
Aboutissement d'une année de travail de quelque 70 lycéens
qui, sur scène ou dans l'ombre, ont participé à ce projet
culturel et artistique. La pièce est portée par toute une
cour d'acteurs et de figurants : coachés par Mayliss
Testamarck, comédienne professionnelle qui a notamment
apporté son soutien à la mise en scène.
Dictature. Les tribulations scéniques de Zadig mènent
jusqu'au Babylone antique, et en rapporte l'universalité
de l'uvre philosophique : goût du pouvoir, recherche du
bonheur et jalousie. Le caractère intemporel du conte
voltairien est accentué dans la présente adaptation. Marek
Ahnee explique avoir ajouté un passage au déroulement
originel : une scène de dictature qui confère une vision
moderne à la pièce. Le fourbe Arimaz profitant de la
faiblesse de l'incapable roi Moabdar pour prendre le
pouvoir.
Inaction. Cet aspect de la pièce, poursuit notre
interlocuteur, soulignant que l'inaction des gens de bien,
que représente le personnage de Zadig, entraîne toujours
la victoire du mal. L'initiative des étudiants du lycée
est, dans cette optique, une démarche plus
qu'intéressante. D'autant plus, qu'aucune version
théâtrale du conte n'était disponible avant l'adaptation
réalisée par Marek Ahnee. Ce dernier a aussi travaillé à
créer une interaction entre les personnages en leur
impartissant paroles et répliques.
Observations. Les moments clefs du conte ont été bien
exploités et amènent à une bonne compréhension de
l'histoire. Observation de Jean-François Achille,
responsable de l'option théâtre au Lycée Labourdonnais, à
Curepipe. L'enseignant ajoute que cette initiative est à
suivre pour le développement du théâtre. Rejoint dans son
propos par Henri Favory. L'homme de théâtre applaudit
cette entreprise estudiantine révélant la créativité, et
souhaite que cela se répande en donnant envie de faire du
théâtre ou le courage de mieux faire. Et conclut, "c'est
en forgeant qu'on devient forgeron !"
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