• Un jury rajeuni pour le Goncourt

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    "On ne pouvait pas donner n'importe quel successeur à François Nourissier. Il ne fallait pas un jeune auteur, mais un écrivain confirmé", précise Edmonde Charles-Roux, 86 ans. La dame de fer du Goncourt avait le sourire des bons jours, mardi 6 mai. Avec l'élection de Tahar Ben Jelloun, 63 ans, à la place laissée vacante par l'auteur de La Crève, et celle de Patrick Rambaud, 62 ans, qui succède à Daniel Boulanger, aussi démissionnaire en janvier, elle a réussi à mener à bien son opération de rajeunissement du jury Goncourt. L'académie est au complet avant la déferlante littéraire de septembre, soit plus de 700 titres en perspective.

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    Ces deux nouveaux jurés ne sont pas salariés d'une maison d'édition et deviendront automatiquement membres honoraires, dès qu'ils atteindront la limite d'âge fixée à 80 ans. En élisant Tahar Ben Jelloun et Patrick Rambaud, les huit autres jurés font dans la plus pure tradition, puisqu'ils ont désigné deux anciens lauréats Goncourt, le premier avec La Nuit sacrée (Seuil, 1987) et le second avec La Bataille (Grasset, 1997). Comme Tahar Ben Jelloun est depuis 2006 publié par Gallimard, l'équilibre entre Grasset et sa rivale de toujours pour la compétition aux prix littéraires est aussi strictement respecté (un nouveau juré chacun).

    "C'est comme un deuxième Goncourt pour moi. Cela me ramène à 1987, mais aussi à 1971, lorsque j'ai été accueilli au Monde par Pierre Vianson-Ponté", précise Tahar Ben Jelloun. Pour l'écrivain d'origine marocaine, il s'agit "d'un signe envoyé aux littératures françaises qui se passent ailleurs" dont il se vit comme "un échantillon". Tahar Ben Jelloun était un des 44 signataires du manifeste "Pour une littérature-monde en français" lancé en mars 2007. "Je vais désormais moins écrire pour plus lire", conclut-il.

    Patrick Rambaud s'est, quant à lui, réjoui que son élection ait lieu le 6 mai, soit juste un an après l'accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française. "C'est un très bel anniversaire", explique celui dont le pamphlet Chroniques du règne de Nicolas Ier, publié en janvier chez Grasset, est devenu un des plus importants succès de librairie, au premier semestre. "L'académie Goncourt a fait un choix très politique", a-t-il ajouté goguenard, avant de préciser qu' il se sentait "déjà un peu en famille".

    Alain Beuve-Méry

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