• 'ombre du monument à Froissart

    • Actualité Valenciennes

      Quiétude à l'ombre du monument à Froissart

      samedi 29.08.2009, 04:44  - La Voix du Nord

       On doit le monument dédié à Froissart à Lemaire et Pétiaux. On doit le monument dédié à Froissart à Lemaire et Pétiaux.

      |  LES STATUES DE NOS RUES |

      Jehan Froissart demeure un des plus importants chroniqueurs de l'époque médiévale. Ce Valenciennois de naissance était aussi connu pour ses poésies. Depuis 1856, une statue à son effigie trône dans le square qui porte son nom.

       

      Lieu prisé des étudiants et des mamans, le square Froissart promet calme et ombrage à ses visiteurs. On y vient pour bouquiner sur un banc ou rêvasser dans l'herbe rase. Impassible sur son socle, la statue du chroniqueur, autant que la verdure, confère au square de la quiétude. Tout le mérite en revient à Henri Lemaire, son créateur.

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      Né à Valenciennes en 1798, ce fils de tailleur de pierres fréquenta les bancs de l'Académie dès l'âge de 10 ans. En 1828, il obtint un premier Grand Prix de Rome pour un bas-relief représentant Alexandre dans la ville des Oxydraques. L'année suivante, il connut la consécration avec sa décoration du fronton de l'église de la Madeleine à Paris.

      Lorsqu'on lui confia la conception de la sculpture dédiée au célèbre chroniqueur, il l'imagina assis, livre sur la cuisse et stylet à la main. Assoupi, son Froissart ? Non, un savant jeu de draperie donne l'illusion du mouvement. Sculptée dans le marbre, la statue fut inaugurée le 21 septembre 1856 en présence de Prosper Mérimée et d'Henri Wallon.

      Aujourd'hui, une copie s'est substituée à l'originale, la faute à la pollution et aux pluies acides. Un sort que n'a heureusement pas connu le monument qui ceint la statue et la valorise. Percé de onze arches en plein cintre, ce majestueux hémicycle est l'oeuvre de Casimir Pétiaux, né à Raismes en 1807.

      Celui-ci fut l'architecte de la ville de Valenciennes entre 1836 et 1866. Parmi ses plus importants travaux figurent la tour de l'église Saint-Géry et le bâtiment des écoles académiques.

      Pour le monument à Froissart, Casimir Pétiaux imagina une sorte de salon en plein air sous forme de demi-cercle. Il habilla les piliers de médaillons représentant des personnalités de l'époque, eux aussi sculptés par Henri Lemaire. En façade, deux bas-reliefs symbolisent la Rhonelle et l'Escaut. La première pierre de cet hémicycle, antérieur à la statue, fut posée en 1851. •

      > Sources : « Sortir de sa réserve » et « Bienvenue dans l'Athènes du Nord », deux ouvrages signés Jean-Claude Poinsignon.

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  • … gardez vous à gauche …

    septembre 19, 2009 in Ephéméride, Histoire | Tags: , , , , , ,

    Capture_Jean_le_Bon

    19 septembre 1356.

    Ce jour là eut lieu l’une des  batailles dites «de Poitiers », à Nouaillé-Maupertuis où fut anéantie la « fleur de la chevalerie Française » (Froissart). Elle s’était imprudemment engagée dans un chemin bordée de haies, sous les flèches des archers anglais du Prince Noir. En dépit du désordre qui s’intalle, le roi, Jean le Bon qui voit la bataille tourner à l’avantage de l’ennemi, ne veut pas s’enfuir du champ de bataille. Le combat devient un long corps à corps, à la hache d’armes. Malgré l’aide de son plus jeune fils âgé de 14 ans, Philippe, figure héroïque qui deviendra Philippe le Hardi, duc de Bourgogne - « Père, gardez vous à gauche. Père gardez vous à droite »- le roi finit par se rendre . Il restera prisonnier du roi Edouard III pendant quatre ans.

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  • CHRONIQUEUR : la « voix de son maitre »...depuis l’époque médiévale à nos jours...

    Depuis le Moyen Âge au niveau national comme au niveau local, certains notables, en général de second rang, se sont institués de leur propre autorité scribes de la vie collective, rassemblant l’information qui circulait autour d’eux et y adjoignant secondairement leur témoignage. Ces chroniques gigantesques, s’étendant sur des dizaines d’années et des milliers de pages, accumulaient pour une utilisation future par l’Histoire toute la « mémoire immédiate ». Elles se sont trouvées concurrencées au cours du XVIIIe siècle, puis tuées au moment de la Révolution, par la naissance de la presse moderne.

     

     

     

     

     avez tous entendu parler du Ménestrel de Reims, Geoffroi de Villehardouin, Joinville, Robert de Clari, Jean Froissart, Philippe de Commynes.

    On apprend beaucoup des guerres d’Italie, et de Bérault et Robert Stuart, nos valeureux seigneurs, en lisant le chroniqueur de Bayard, Aymar du Rivail.

    La chronique « mémoire immédiate » mais « ces attachés de presse médiévaux » était rarement objective, attaché qu’était le narrateur à la fortune de son héros.

    Exemple : il ne faut pas rechercher chez Jean Froissart,  l'un des plus importants chroniqueurs de l'époque médiévale, les infortunes d’Aubigny pendant la première moitié de la Guerre de Cent Ans. Mais si vous lisez les chroniques du Moine de Malmesbury, vous saurez comment et pourquoi le Prince Noir, Edward Plantagenet, dit Édouard de Woodstock, Prince de Galles ruina Aubigny (relire Chevauchée du PRINCE NOIR en Haut-Berry en 1356 ). Ce n’est pas un épisode glorieux pour le roi de France, Froissart à zappé.

    Et aujourd’hui de l’ère des chroniqueurs on est passé à celui des attachés de presse. De quoi nous plaignons-nous ? Notre cerveau ne nous coule plus par les narines puisque certains font tous leurs efforts pour qu’il reste disponible la plupart du temps.

    Remercions ce cher....de nous permettre de  lire, voir et entendre par la « voix de son maitre » toutes ses bontés rependues sur notre région. Ce que les journalistes ne font pas ou mal bien entendu.

    08:31 Publié dans Actualités locales, Aubigny, politique | Lien permanent | Commentaires (7) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note


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  •  

    Glossaire du français du 14ème siècle, dans les chroniques de Froissart

    Remarquable travail de Pierre Collenot dont on retrouvera l'intégralité en cliquant ICI

    "La vie est si entouillée que on ne la sait par quel coron destouiller." - La vie est si compliquée qu’on ne sait par quel bout la prendre.

    Le français de Froissart vous déconcerte ? Pour vous "destouiller la vie", découvrez dans ce glossaire un vocabulaire oublié, et une langue française enrichie par ses échanges avec les autres langues de l’Europe. Quelques mots ont parfois survécu dans des expressions locales.

    Page en cours de rédaction. La version complète sera en ligne avant fin 2009

    Source : Les chroniques de Sire Jean Froissart qui traitent des merveilleuses emprises, nobles aventures et faits d’armes advenus en son temps en France, Angleterre, Bretagne, Bourgogne, Escosse, Espaigne, Portingal et ès autres parties - T 1 - Jean Alexandre C Buchon - Paris - 1835 - Books Google

     
      Sommaire  
     

    Glossaire des mots français du quatorzième siècle devenus hors d’usage au dix neuvième [NDLR et encore plus certainement au 21ème siècle], avec des exemples tirés uniquement des Chroniques de Jean Froissart.

    JPEG - 24.6 ko
    Jean Froissart

     A

    A, Atout (avec)

    Abaubir (déconcerter) – Et la regardoit le roi si ardemment qu’elle en devenoit toute honteuse et abaubie.

    Able (habile).

    Ablement (habilement,). - Combattant moult ablement

    Abrocher ( éperonner fréquemment). - Les chevaucheurs chrétiens vinrent abrochant jusques a là.

    Absol (absous). - Le roi de France les a absol de leurs mesfaits.

    Abus (confus). - Adonc furent les inquisiteurs et le conseil tout abus. -Si fut tout abus.

    Abusion ( tourment, persécution). - Tant de mérancolies et d’abusions le prirent et aberdirent de tous lez qu’il entra en une frénésie.

    Abusquer [s’] (se heurter).

    Acarger (charger). - Et apporter et acarger sur les fossés.

    Acater (acheter).

    Accointer et Accointoier (se faire cointe, élégant, beau).-Et pour eux ajoliver et accointoier.

    Accoler (embrasser ; d’où accolade).

    Accommencer (commencer).

    Accordable ( qui peut être accordé).

    Accoucher [se] (se coucher).- Le roi se accoucha malade. - Une maladie prit au connétable de laquelle il accoucha au lit.

    Accouter (prêter attention).-A quoi ils accoutoient moult peu.

    Accuse (accusation).-Et tout par accuse et par envie.

    Acertener (assurer) - Ils furent informés et de vrai acertenés de la mise.

    Acertes (sérieux, sérieusement).

    Acesmé (paré).- Il n’y avoit en toute Gascogne écuyers si jolis, si beaux, si acesmés comme ils étoient

    Acesmement (parure, ornement). - Au voir dIre c’était grand’beauté de voir leur contenement et acesmement.

    Achapt (achat).

    Achapter (acheter).-Afin qu’ils fussent achaptés bien et cher.

    Acharter (transporter).

    Achater (acheter)

    Achèvement (exploit).

    Achiévement (exploit).

    Achoison (occasion, cause). - A petite achoison il a mist ses châteaux. - Je pris voie et achoison raisonnable d’aller devers, etc.

    Achopper (trébucher.).-N’a pas métier, s’il se trouve eu bataille à l’encontre de nous, que son cheval achoppe, car s’il étoit pris, sa rançon ne seroit payée.

    Acointer (devenir ami).

    Acomminger (communier) - Et se acomingèrent les trois parts de l’ost.

    Acomparager (comparer).

    Acompter (songer).

    Aconsuir (poursuivre, atteindre).

    Aconvenancer (promettre, engager). -Le maronnier se aconvenança à lui.

    Aconvoyer (accompagner).

    Acoster (approcher). - Oncques charnellement messire Êdouard n’acosta à li.

    Acoursé (d’un cours réglé).-Si le voyage y étoit acoursé, les chrétiens y viendroient communément.

    Acquerre (acquérir).

    Acreu (Obtenu à crédit ; d’accroire, confier).-Si ses gens avoient rien acreu, on seroit payé.

    Adestrer (accompagner, être sur la droite). - Les seigneurs qui les litières de la roine et des dames devoient adestrer.

    Adextrer (accompagner). - Le roi adextré de ses maréchaux.

    Adhers (accusé).-Avant que Betisac fut néant adhers ni demandé.-Les amisses dont il est maintenant adhers et encoulpé.

    Admirault (amiral).-Si fit dire à l’admirault et au connétable que ils. etc.

    Adolé (attristé ; de dolere).

    Adoubé (revêtu de toutes armes, offensives et défensives.). - Trente compagnons bien armés et adoubés.

    Adoulé (attristé ; de dolere).

    Adresse (direction, redressement).- En eux vous trouverez toute adresse. - Il savoit toutes les adresses et les torses voies.

    Adresser (redresser ; et prendre la droite ; le même qu’adextrer). - Et adressèrent la dite dame, messire Eustache d’Aubrécicourt et messire Jean d’Évreux.

    Aduré (endurci à la fatigue).-Un moult aduré écuyer, vaillant homme aux armes.

    Advenist (advint).- Il convenoit que ce advenist

    Advoer (avouer, approuver) – Vètre ! dit le maire, qui jà étoit advoé du roi.-Tous lui eurent en convenant de l’advoer.

    Advoeson (bail donné à un avoué)

    Aelle (aile). - Et supportoit dessus ses aelles ceux de Paris.

    Aerdre [s’] (s’allier).

    Affaité (rempli plus qu’au faîte). - Le roi et la roine d’honneur et de largesse étoient si pleins et si affaités.

    Affaité (informé, mis au fait). - Donc envoya par messages sécrets et aflaités de ce faire.

    Affellonnir (s’irriter). - Si lui engrossa le cœur au ventre et affellonit grandement

    Affermer (conclure, signer ; d’on firm en anglais).

    Afféroit [il] (il convenait ; d’afférir). - Trop bien savoit prendre où il appartenoit et remettre où il afféroit - Il affiert - Tant penser n’affiert pas à vous.

    Affier [s’] (se fier). - Il s’affioit tant en sa puissance.

    Affiner (finir). - Et auroit tôt cette guerre affinée.

    Affoler et Affouler (estropier, maltraiter). - Il en tua douze tous morts, sans ceux qu’il meshaigna et affola. - Et en y eut pour ce parti plusieurs morts et affolés. .

    Affourager (approvisionner de fourrages) - Et se pourroit-on émerveiller où on prenoit les fourrages pour affourager les chevaux.

    Affrener (mettre un frein, retenir).

    Affuir (fuir).

    Agar (exclamation, pour : Voyez un peu ! On dit encore : Aga !) - Agar ! comme les Hainuyers nous réveillent !

    Agré (gré).- Il vous vint en agré que vous partîtes.

    Ahanier (laboureur, homme de peine, de ahan fatigue ). - Si montoient des chevaux des ahaniers qu’ils trouvoient sur les champs.

    Ahatie (querelle, rencontre, fait d’armes). - Il fut informé par les hérauts de cette ahatie. - Et se devoit faire l’emprise et ahatie de cinq lances à cheval, etc.-Et fut la bataille prise par ahatie.

    Ahatir [s’] et s’ahaiter (s’engager de querelle). - Les quels mineurs s’étoient ahatis qu’ils leur rendroient la ville dans quinze jours. - Par plusieurs fois nous sommes nous ahatis.

    Aherdre ( lier, attacher, tenir ensemble, retenir). - Messire Hue et les autres s’aherdirent aux câbles et aux mâts. - Les chevaux ne se peuvent aherdre. - II n’y demeura guères longuement, que fièvres et maladies l’aherdirenL - Tous leurs ahers et alliés. - Et tous ceux qui s’étoient ahers et conjoints avec moi.

    Ahéritance (héritage).-Et veux que ils scellent et accordent avecques moi cette ahéritance que je vous donne.

    Ahériter (rendre héritier). - Pape Clément l’avoit revêtu du royaume et ahérité de Sicile - Et avoit intention le comte de Foix de ahériter ses deux fils bâtards de la graigneur partie de la terre de Béarn.

    Aidable (dont on peut s’aider).- Ceux que vous nommez sont bien aidables et méritent d’avoir une partie du gouvernement de la ville de Gand. - Deux cents compagnons aidables.

    Aigue (eau). - La nef fesoit aigue. - Et là entrèrent en attendant l’aigue.

    Aimablement (d’une manière aimable).

    Ainçois (plutôt).

    Ains (avant).

    Ains-né (né avant, aîné).

    Air (courroux). - Tant prièrent et supplièrent ces douze bourgeois de Gand que le comte se refréna grandement en son air. - Brisez un petit la pointe de votre air.- Ce pape qui étoit tout enflé d’air et de maltalent.

    Airé (courroucé).

    Airement - Aussi noire que airement pour la fumée des tourbes qui s’y ardoient.

    Aireux (emporté).

    Aisé (disposé à, qui a la facilité de).- Le comte leur répondit qu’il n’étoit point aisé de venir à Tournay quant à présent – Les bonnes gens de Londres étoient bien aisés de ce faire.

    Aisement (convenance).- Si y eut en chacune des batailles sa droite portion de gens d’armes et d’archers, selon leur aisément.

    Aiser [s’] et s’aisir (se mettre à l’aise).

    Aissielle (échelle).

    Aist [qu’il] (qu’il aide) Si dieu m’aist !

    Ajoliver (rendre joli et gai). - Et pour eux ajoliver, ils avoient mis en ce leur entente depuis qu’ils vinrent d’Angleterre,

    Ajour (jour fixé). - Il dit qu’il vint droit à son ajour.

    Ajournement (jour fixé t espace d’un jour, point du jour). - Par vespres et ajournement. - Droit à l’ajournement.

    Ajourner (faire jour). -Et pour ce qu’il ajournoit, nous ordonnâmes cent lances des nôtres à demeurer derrière.

    Alan (chien de chasse, nommé en Espagne alany et originaire d’Albanie).- Et envoya par lui au duc d’Anjou quatre lévriers et deux alans d’Espagne, si beaux et si bons que merveilles.

    Alayne (haleine). - Il l’avoit poussé jusqu’à la grosse alaine.

    Alemelle (lame). - Et tenoit l’alemelle de son couteau par la pointe.

    Alener (fatiguer) - Et alenoient à demeurer là.

    Aliter (continuer à rester au lit ; A, devant les verbes, signifie continuation d’action).- Il le convint aliter et mourir.

    Allé (été ; d’aller).-Ils avoient partout allé.

    Alloier (lier). - Ils alloièrent leurs prisonniers deux et deux. - Leurs chevaux tout alloiés ensemble.

    Allouer (gâter, aliéner). - Il ne vouloit pas allouer son artillerie sans raison.- Ils avoient vendu et alloué leur héritage. - Ils ne vouloient faire blesser leurs gens ni allouer leur artillerie.

    Allumelle ( lame ). - Et ont irlandois couteaux aigus à large allumelle à deux taillans, à la manière de fers de dards.

    Aloe (alouette). - Entre prime et tierce se commença le jour à réchauffer, et le soleil à luire et à monter, et les aloes à chanter. - Comme l’aloe fait devant l’épervier.

    Aloer (altérer, risquer, compromettre). - C’est un mal chevalier qui ne veut autre chose que ses aises de boire et de manger, et de aloer le sien follement - Le- grand argent qui avoit été cueilli étoit tout passé et aloé.

    Aloier (attacher, lier).- Ils aloièrent la corde au plançon. - Il obligeoit et aloioit son royaume.

    Alosé (loué, célèbre). - Un écuyer alosé et usé d’armes. - il eut toutes les meilleures gens d’armes et les plus alosés.- Et moult étoit alosé au royaume de Castille pour ses prouesses.

    Alouer (gâter). - L’artillerie qu’ils avoient, ils alouèrent si nettement que ils n’avoient mais rien que traire.

    Aloyer (allier).- Par mariage il se y veut aloyer.

    Amanandé (habité).- Auquel hôtel, pour quoi qu’il soit grand assez et bien amanandé.

    Amati (abattu ; de l’espagnol matar, tuer ; d’où échec et mat). - Si en étoient tout amatis.

    Ambarde et Aubarde (terrain planté d’aubiers). - Vous véez les dix mille francs tout appareillés sur cette ambarde.

    Ambassaderie et Ambaxaderie (ambassade).-II valoit trop mieux que le sénéchal demeurât en Bordeaux que il allât en ambaxaderie au royaume d’Arragon - Là vint l’évêque de Baussères en ambaxaderie.

    Amblant (allant l’amble). - Un petit palefroi amblant.

    Ambler (enlever).

    Amenrir et Amendrir (diminuer).- En amenriant la somme.

    Amer (aimer).

    Amesuré (mesuré).- Je vous croyois plus attrempé et mieux amesuré que vous n’êtes.

    Amettre (accuser). - S’il étoit nul corps de chevalier qui le voulût amettre de trahison, il le feroit combattre jusqu’à outrance.

    Amis (accusé).- Lequel étoit amis de leur même fait et inculpé.- De tels viles choses sa fille étoit amise.

    Amise et Amisse (faute).-Les félonies et amises qui pour ce temps étoient en Angleterre.-Telles avenues et telles amises avenoient adoncques au royaume de France. - Et par espécial de ces amises et malveillances en étoient plus demandés messire Thomas Trivet et messire Guillaume Helmen.-Grandement il se fut excusé des amisses dont il est maintenant encoulpé.

    Amministrer (administrer).

    Ammonestement (avis).

    Ammonester (admonester).

    Amollir (adoucir). - Ce lui amollia grandement le courage.

    Amont (en haut).

    Amourer (rendre amoureux). - Il l’en amoura si (du voyage de la Terre-Sainte),que si le roi de France et le roi d’Angleterre y fussent allés, etc.

    Amoyenner (se porter comme médiateur, arranger). - Si -commencent à traiter de un répit avoir, pour mieux amoyenner leurs besognes.

    Amplier (augmenter). - Il ne vous veut pas ôter, mais accroître et amplier tous les jours.

    Anal (anneau).- Et leur donnait anals d’or.

    Anavier (conduire par eau).- Le roi entra en un batel et se fit anavier jusques à I’hôtel Saint-Pol.

    Ancesseur (ancêtre). - On a de mes ancesseurs peu trouvé qui soient morts en chambre ni en lit.- Et de nos ancesseurs ils furent là tous morts et déconfits.

    Ancesterie (tige d’ancêtres).- Les plus honorables de corps, de chevance et d’ancesterie de la ville de Calais.

    Ancrer (être à l’ancre).

    Angel (ange). - Ils n’étoîent ni angels ni esprits, mais hommes.

    Anglesche (anglais) ; il se conforme à la prononciation.

    Anglet (petit angle, coin). - Adonc me tira-t-il à une part, en un anglet de la chapelle du châtel

    Angoisseusement (douloureusement, arec angoisses).

    Angoisseux (rempli d’angoisses).

    Anientir (anéantir, réduire à néant).

    Annihiler (détruire). - Et annihileront leurs pourvéances.

    Annoi (ennui) – Quelqu’annoi et déplaisance qu’il eût du roi Richard son frère. - Car de vos annois les Bruxellois ont grand’compassion. -

    Anoier (fâcher).- Pensez-vous qu’il ne lui dût pas bien anoier. - La dame qui véoit son châtel pris, dont moult il anoioit.

    Ante (tante).-Les héritières d’Espagne et de Castille ses belles antes. - Et étoit la roine d’Angleterre son ante.

    Anten (auparavant ).- Bien savons que le Montat fut anten à Toulouse.

    Anuit (ce soir). - Il aura réponse anuit pour retourner le matin. - Nous y serons anuit au gite.

    Anuiter (faire nuit) - Environ l’anuiter, ce jeudi au soir.

    Aourer (adorer). - On aoure saint Aquaire.- Nous aourerons les Anglois des lèvres, mais les cœurs ne s’en mouveront jà.

    Aourné (orné). - Et avoient toutes les litières si richement aournées que rien n’y failloit

    Aouser (adorer).- Quand sire Eustacte de Saint-Pierre eut dit cette parolle, chacun l’alla aouser.

    Août (moisson). - Le pays est si chaud que, à l’entour du mois de juin, l’août y est passé.

    Aparler (entretenir, continuer à parler) - Quand messire Guillaume de Namur fut premièrement aparlé de cette matière. - Les seigneurs qui de ce l’aparloient.

    Apléger (servir de caution, de plége, caution).

    Apleuvoir (continuer à pleuvoir). - On n’épargnoit non plus or ni ar­gent que donc que il aplenist des nues, ou que on le puisât en la mer.

    Apoier (appuyer). - Apoiez vous ici de lez moi.

    Apovri (apauvri).

    Appacti (mis à composition). - S’ils n’étoient bien aconvenancés et appactis.

    Apparant (apparence).- Il n’en étoit nul apparant.

    Appareillé (prêt).

    Appareillement ( avec appareil).

    Apparoir (paraître).- Oncques meschefs ne furent si grands comme ils apparent pour le présent. - Il ne leur apparoit aucun confort de nul côté.

    Appasser (passer).

    Appaticer (faire pâtir).-Quand ainsi les vouloient mener et appaticer.

    Appeaulx (pluriel d’appel, dont le singulier est aussi appeau). - Le roi qui souffert avoit ces appeaulx en gage de bataille.

    Appendance (dépendance).- II recouvreroit Lille et Douay et les appendances.

    Appendre (dépendre de).- Et y append un beau château.

    Appenser (penser).

    Appenti (sorte d’appui extérieur des maisons, comme il en existe encore dans une des rues de Genève. On les démolit en ce moment, de même qu’on les a démolis partout). - Et fit abattre tous les appentis de Paris pour chevaucher plus aisément parmi les rues.

    Appert (expert).

    Appertement (d’une manière ex­perte).

    Apperteté (habileté). - La pussiez-vous voir entre ces nouveaux che­valiers toute apperteté. - Appertise (exploit).

    Appéter (désirer, manquer). - Vi­vres leur appétissoient.

    Applouvoir (tomber abondamment, comme une pluie). - Et toujours applouvoient gens de tous lez.

    Appoier (appuyer). - Adonc furent ordonnées échelles et appoiées con­tre le mur.

    Appresser (presser)

    Approvender, s’approuvender (ap­provisionner ; de provende, provi­sion). - Combien qu’ils eussent été bien approvendés de foins, d’avoine et d’aigue douce. - Et les approuvenda bien et largement.

    Appuigner (empoigner). -Et appuignèrent et appointèrent leurs lances.

    Aquasser (devenir calme, en parlant de l’eau). - Le temps cessa et la mer s’aquassa.

    Aquoiser (devenir coi, tranquille).

    Araser (raser d’une manière conti­nue).

    Arateler (haleter). - Et ouïrent les chevaux arateler.

    Arché (courbé en arc). - Et étoit la dite couronne archée en croix.

    Archegaie (javelot).

    Archonner et arçonner (faire l’arc, se courber) - Les lances point ne se brisèrent, mais archonnèrent.

    Ardaier (aiguillonner). - Ainsi hériant et ardaiant l’un l’autre, advint que...

    Ardoir et ardre (brûler, d’où ars brûlé, arsure, arsion et arsin, action de brûler). - Depuis la des­truction et arsion de la ville de Gand.

    Argu (subtilité, finesse). - Si Aymerigot eût tourné ses usages et ses argus en bonnes vertus.

    Arguer (tourmenter, accuser). - Et arguoit durement le duc de Nor­mandie.

    Ariémes (nous) (nous aurions, et il aroit, pour il auroit, d’avoir. Les pluriels en ièmes au lieu de ions sont encore normands et picards).- Nous n’arièmes jamais nulle bonne aventure. - Si aroie plus cher à être mort que il en advint ainsi. - Ils pensoient qu’il y aroit escarmouche.

    Ariole (devin). - Les aucuns de ces arioles affirmoient que le roi étoit damné par sorts.

    Armeret (vaillant). - Les plus preux et les plus armerets de toute Tur­quie. - Le gentil duc Wincelant qui fût en son temps noble, joli, frisque, sage, armeret et amoureux.

    Armoié (orné d’armoiries).

    Armoier (armurier). - Les meil­leurs ouvriers armoiers qui fussent en Lombardie.

    Aroié (mis en rang). - Aussi bien aroiés, appareillés et armés de tou­tes pièces que nuls gens d’armes pourroient être.

    Arondeau (hirondelle).- Ni en avoir pitié non plus que d’arondeaux ou d’alouettes qu’on prend en la saison pour manger.

    Arouter (mettre en troupe ; de route, troupe).

    Arréé et arré (orné). - Il étoit bien appareillé et arréé de ce que à lui appartenoit. - Aussi bien arrés et appareillés de toutes pièces comme nul chevalier pourroit être.

    Arréement ( en arroi, en bon or­dre). - Ils chevauchèrent moult arréement.

    Arrenter (donner des rentes).

    Arrestéemenl et arrestement (déci­dément). - Ce que arrestéement il en feroit - Et ne savoient pas en­core arrestement entre eux quel part ils te trairoient ni où ils pren­droient terre.

    Arriérance (retard). - Ils nous por­teroient plus d’arriérance que d’avantage ni de profit.

    Arrifler (raser), - Si vint le duc de Lancastre tout arriflant et côtoyant la nef du prince.

    Arroi (rang, ordre). - Sans arroi et sans ordonnance.

    Arroier (ranger, mettre en arroi). - Si descendit le roi au palais qui étoit ordonné et arroié pour lui

    Arrouter (assembler, mettre en route, troupe). - Ils arroutèrent tons leurs chariots.

    Artétique (arthritique, d’un mot grec).

    Artillerie (toute espèce de machine à lancer traits).

    Assai (essai).-Je me mis en cet assai pour l’avoir.

    Assault [il] (d’assaillir). - Si on les assault.

    Asségur, asséur et assur (assuré).- Piètre Dubois qui ne se sentit mie asséur de sa vie.

    Asségurance (assurance).

    Asségurer (assurer)

    Assembler (attaquer).

    Assencer et accenser (affermer). - Et occirent tous ceux qui avoient assencé ces gabelles. - Et tous impositeurs et gabelleurs qui les avoient accensés.

    Assener et assiner (assigner ; on dit encore assené en parlant d’un coup porté juste). - Autant de beaux coups rués et aussi bien assenés que je fis oncques en toute ma vie. - Ils assinèrent de prendre le châtel.

    Assent (senteur, signe et consente­ment). - Par les assents qu’ils avoient vus.

    Assentir(consentir ; d’où assentiment). - Le conseil du roi s’assentoit bien à tout ce.

    Asseoir (placer). - Qui lui asséoit sur son poing un faucon pèlerin moult gent et moult bel.

    Asseulé (isolé, resté seul). - Cette maison étoit toute asseulée hors des autres. - Ils faisoient doute que les Escots ne les murdrissent en leurs lits quand ils seroient asseulés. - Si étoit là asseulée entre ses gens.

    Assis (assiégé) - Cent mille Fla­mands qui ont là assis grand’foison de gentils hommes.

    Assotter (rendre sot, prendre d’af­fection). - Il étoit tout assotté sur messire Hue le Despensier.

    Assoufir (donner suffisance ; d’où assiouvlr). - On ne les en pouvoit assoufir.

    Assurement (assurance). - Sur as­surement

    Astronomien (astronome ou plutôt astrologue). - J’ai eu long-temps un maître astronomien.

    Atant (alors). - Atant se départit le conseil. - Ils ne cessèrent mie atant.

    Atarger et Attargier (continuer à tarder). - Il avoit atargié leur paie­ment.

    Aterrer et Atterrer (jeter à terre). - Et fut pris et aterré. - Ils en at­terrèrent et blessèrent plusieurs. - Peu échappèrent qulls ne fussent morts et atterrés.

    Atine, Atis, Atys et Atye (débat, querelle, indices ; même mot que ahatie et hâtie). - Les Anglois pour­raient tenir cette chose à atine d’or­gueil et de présomption. - L’attine qui fut faite entre le roi et le duc de Touraine son frère, pour plutôt ve­nir de Montpellier à Paris.

    Atis (atisé, provoqué) - Au cas que il s’est atis de la joute à moi, deman­dez-lui si il lui suffit.

    Atournement (préparatif). - Les Anglois ordonnèrent manteaux et atournemens d’assaut.

    Atourner (parer et retourner sens dessus dessous). - Si richement vê­tues et atournées que chacun s’en émerveilloit. - Et atournât tel le pays que jamais ne fut recouvré.

    Atrever, attrever, attriever, attrieuver (faire trêves). - Ils ver­roient volontiers que le roi de France s’accordât ou s’atrevât aux Anglois. - Les bonnes gens ne pouvoient aller hors labourer leurs vignes ni terres s’ils n’étoient attrevés à eux. - Qui auroient pleine puissance de paix faire, ou de attrieuver les royaumes et pays dessus nommés.

    Attemprance (modération).

    Attempré et Attrempé (modéré, doux). - Le temps étoit moiste et attempré.

    Attemprement (avec modération).

    Attraîner (entraîner). - Grand pil­lage qu’ils y ont assemblé et attrainé du pays et d’environ.

    Attremper (ajuster). - Il attrempe bien et à point le dit engin.

    Aubarde (lieu planté d’aubiers).

    Aucques et Auques (aussi).

    Auder (entendre dire). - Ils audoient que le roi d’Angleterre dût mettre le siège devant leur ville.

    Aulnoy (aulnaie,lieu planté d’aulnes).

    Auqueton (boqueton).

    Austère (dur). - Le châtel fut trahi et vendu à un Breton, le plus cruel et austère de tous les autres.

    Autel et otel (semblable et semblablement). - Ceux de Dinant firent autel. - Je vous ferai apporter deux harnois tous égaux, autels les uns comme les autres.- En autelle ma­nière. - Ils fesoient autel.

    Aval (en bas ; opposé de amont).

    Avaler (descendre). - Quand le duc le vit avaler de si grand’volonté.

    Ave (ancêtre). - Le ave du duc du Guerles se maria à la fille de Berthaud de Malines.

    Avecques (avec).

    Avéer (avouer). - Les quelles je n’avée pas que de ma bouche soit issue parole nulle.

    Avenir (advenir).

    Aver (avare). - Et fut en son temps le plus aver que on sçut

    Avérions [nous] (nous aurions, d’avoir). - Nous n’avérions jamais fait

    Avesprée (soirée).

    Avesprir (faire nuit). - Et plus venoit et plus avesprissoit.

    Avironnément (alentour), - Arrêtés avironnément sur les fossés.

    Avitailler (garnir de vitailles, vivres - Les Anglais ont conservé le mot victuals qu’ils prononcent à peu près comme notre mot vitailles.) - Les biens et les vitailles que il convenoit pour avitailler un tel ost.

    Avoier (conduire ; mettre sur la voie) - Pour avoier le roi d’Angleterre à ce qu’il y voulût descendre.

    Avolé (étranger, réfugié)

    Aye (aide).

    Ayr (colère). - Si le roi de France l’eût tenu en son ayr, il l’eût fait décoler.

    Ayré (courroucé)

     B

    Bacheleureusement (vaillamment).

    Bachelereux (vaillant).

    Bachelerie (chevalerie, vaillance).- Envoyez votre bachelerie devant Alexandrie.

    Bachelier (chevalier).

    Bacon (jambon).- Douze bacons et de la poulaille grand’foison.

    Bacque (bac).- Si nous avions deux ou trois bacques et les fissions lancer en la rivière du Lys.

    Badellaire et Baselaire (coutelas).- A ces mots il trait un grand badellaire que il portoit.

    Bahut (coffre).

    Bail (gouverneur).- Robert Canoile étoit demeuré bail de Bretagne quand le duc s’en partit.

    Baille (porte).- Puis fit recommencer une escarmouche aux bailles. - Et étoient les bailles faites de bon bois. - Et s’en vinrent aux bailles de Bruges, et les trouvèrent fermées et bien gardées.

    Baillieux (bailli). - Bailliueux, je obérirai.

    Balenier, Ballengier, Balinghier et Balinghière (grand bateau ). - Et feroit le duc de Bretagne venir et amener par ta rivière de

    Loire, barges et baleniers à plenté pour mieux contraindre par la rivière ceux de Nantes. - Plenté de naves, de galées, de vaisseaux, de ballengniers et de coques pour passer le roi de France en Angleterre. - Et leur avoit-on donné‚ une nef balinghière qui s’étoit emblée en Normandie.

    Baloier (voltiger).- Quand ils apperçurent les bannières et les pennons ventiler et baloier.

    Ban-cloche (cloche du beffroi, du ban).

    Bande (côte).- Les bandes de Normandie.

    Bandeler (attacher avec bandes). - Et lui bandèrent et appareillèrent ses plaies.

    Banlèvre (tour de la bouche).

    Banlier (flotter au vent).

    Baraterie (tromperie).- Nous disons que c’est baraterie que il fait.

    Baratière (rusé). - L’archiprêtre est si baratière, qu’en nous contant jangies et bourdes, il aviseroit notre force et nos gens.

    Bargaingner, Bargener, Barguigner (marchander. Les Anglais disent encore : to bargain. On dit encore, en français bourguignon : Ne barguignez pas tant). - Nous le bargenons et un autre fois nous l’acaterons. - On ne peut pas bargaingner et achapter tout sur un jour.

    Barge (bateau. Ce mot est encore anglais).

    Baronnesse (femme d’un baron).

    Bascle et Bascon (bâtard).

    Bassinet et Bacinet (chapeau de fer en forme de bassine).

    Bastide et Bastille (fort).- Ils avoient fait charpenter une bastide de gros merrien à manière d’une recueillette.

    Bastiller (fortifier).- Et vit foison de naves bien bastillées.

    Bataille (corps d’armée ; c’est l’ordre dans lequel sont rangées les troupes). - Ranger les batailles. - Chacune bataille avoit deux ailes.

    Batel (bateau).

    Baudement (hardiment).- Il vint baudement au duc d’Anjou et lui dit :

    Baudequin (drap de fils d’or et de soie).- Vêtus de gonnes de baudequin vert et vermeil.

    Baulx (même que Bail, administrateur).- Il institua son oncle à être baulx du Hainaut.

    Béer (attendre ; on dit encore : béer aux corneilles).

    Beffroi (cloche ; c’est aussi une tour sur laquelle on plaçait une cloche). - Et fit charpenter deux beffrois à trois étages.

    Behour (choc de lances). - Fête de joutes et de behours.

    Belourde et Velourde (fagot).

    Bequer (becqueter). - Mais les béquoit cil oiseau et poignoit et contrarioit.

    Bersail (but auquel on vise).- Quand ceux de l’ost virent que leurs gens étoient en bersail (c’est-à-dire exposés aux traits des ennemis).

    Berser (lancer des traits ; en Piémont les archers s’appellent bersaglier).

    Bestiail, Bestial (bétail ; d’où bestiaux). - Réservés tous vivres, bestiail et autres, choses que on trouveroit sur les champs.- A leur retour ils levèrent ès prairies grand bestial.

    Bestourner (culbuter).- Fortune qui oncques ne séjourne, mais tourne et bestourne.

    Beuvrai [je] (je boirai ; on disait beuvrage au lieu de breuvage. Les Anglais disent encore beverage). - Jamais je ne beuvrai ni ne mangerai, si sera ce amendé.

    Bidau (soldat de troupes légères, armé de dards, d’une lance et d’un poignard).

    Bienfait (action bien faite).- Plusieurs autres barons et chevaliers pleins d’honneur et de prouesses desquels je ne puis mie de tous parler, ni leurs bienfaits ramentevoir).

    Bièvre (castor ; en apglais : Beaver). - Et avoit sur sa tête un noir chapelet de bièvre qui bien lui séoit. - En ôtant jus de son chef un chapelet de bièvre qu’il portoit.

    Blanc (sorte de monnaie ; on dit encore six blancs). - Il auroit un blanc de France.

    Blandir (flatter). - On ne dira mie que je le blandisse trop. - Il le vous fault blandir tant que le mariage soit passé.

    Bobant et Boubant (pompe et vanité). - Il entra en la cité en grand bobant. - Selon le grand bobant que fait ils avoient.

    Bocailles (petit bois).

    Boce et Bosse (tertre, grosseur ; se prend quelquefois pour le bouton de la peste). - La boce de la Breth (c’est-à-dire le château d’Albret situé sur une colline). - Et en y mourut de boce et de mal de corps plus de vingt mille personnes -Tant courut le coursier que cette boce lui effondra au corps.

    Bombarde (espèce de canon).

    Bonde, même que Bande, (frontière ; en anglais Boundaries). - Cette armée se mettoit sus à l’encontre des bondes de Normandie. - Le pays gissant entre les mettes et bondes qui s’en suivent.

    Bondissement (retentissement) - Ils oyoient clairement le bondissement des Navarrois.

    Bonnier (mesure de terre équivalente à trois arpents. Ce mot est encore usité en Flandres). - Un grand bonnier de terre.

    Boquetel et Bosquetel (petit bois, bosquet). - Et entrèrent à la couverte en un petit boquetel. - Et s’en vinrent loger de haute heure en un petit bosquetel.

    Bord ( mettre à bord, jeter par-dessus bord dans la mer). - Si furent eux tous mis à bord sans nullui prendre à mercy.

    Boschet (bosquet, petit bois).

    Boudine (nombril). - Etre en l’eau jusques à la boudine.

    Bouge (sac, cuisine). - Et trouvèrent en bouge la somme de trois mille francs. - Et n’y avoit en cette maison fors le bouge devant.

    Bouhourd, Behourd (echaffaud).

    Bouhourder, Behourder (faire un tournoi).

    Boulgre (hérétique, manichéen ; cette doctrine avait passé de la Grèce en Bulgarie, d’où vient le mot boulgre ou boulgare, et de là dans le reste de l’Europe). - Betisac avoit dit et confessé, de sa volonté et sans contrainte, que il étoit hérite, et avoit tenu un long temps l’opinion des boulgres, et le roi avoit dit qu’il fût pendu et ars.

    Boulu (bouilli ; le cri des rues est encore : marrons boulus). - Tous couverts de cuir boulu.

    Bourde (plaisanterie, moquerie ; on dit encore : Tu nous contes de belles bourdes).

    Bourder (moquer et charger). - Ainsi que on bourde ensemble. - Lequels se départirent moult bourdes et moult troussés.

    Bourdeur (qui dit des bourdes).- Va ! tu n’es qu’un bourdeur.

    Bourdon (bâton de pélerin). - Ce sera, un bourdon pour lui appuyer.

    Bourg (bâtard).

    Bourle (moquerie ; en italien Burla). - Si ne guerroyons pas courtoisement, fors à la bourle.

    Bourlet (massue).

    Bourrel (bourreau). - Prenez un bourrel, et lui faites trancher la tête.

    Boursette et Bourselette (petite bourse).- Le roi lui donna une moult belle boursette.

    Bouter (mettre ; d’où boute-roue dans certains dialectes pour la borne contre la quelle frotte une roue.)

    Boutis (action de bouter) - Là eut fort boutis de glaives. - Il y eut dur encontre et fort boutis.

    Braie (haut de chausses et enceinte de murs). - Les lrlandois ne portent nulles braies. - Et le fit courir tout nud en ses braies parmi la ville. - Une très grosse tour où il a braies tout environ.

    Brandeler (chanceler).- Reconforter les batailles qui brandeloient.

    Branle (commotion). - Tout le pays étoit en branle.

    Bretesche (créneau, défenses).

    Bretescher, Breteskier (garnir de bretesches). - Et avoient amont les mâts châteaux breteskiés. - Treize nefs bien pourvues et bien breteschées ainsi que nefs d’Espagne sont. - Et là fit faire ce châtel si fort et si bien breteschié.

    Bricole et Brigoles (fronde en cuir qui servait à jeter des balles de plomb et des pierres).- Et nous logerons hors du trait de leurs bricoles. - Brigoles et arcs à tour, et grand’foison d’atournemens d’assaut.

    Brigand (soldat à pied qui avait pour arme défensive une espèce de cotte de mailles appelée brigandine).

    Brocher (piquer de l’éperon). - Adonc brochèrent des éperons cette part. - Et commencèrent à brocher chevaux des éperons.

    Brouillis (bruit). -Il menoit un tel brouillis que il sembloit que tous les diables d’enfer dussent tout emporter.

    Brouir et Bruir (brûler). - Ce qui issoit hors de terre ne fructifioit rien, car le grand’chaleur de terre l’avoit tôt bruit.

    Brouisse et Broussis (broussaille). -Aussi serrés comme une brouisse.

    Brousse (troupe). - Sitôt qu’ils nous verront chevaucher en brousse.

    Brucqueux (couvert de bruyères).- Ord pays et brucqueux et mal logeable.

    Bruge-maistre, Burghemaistre (bourgue-maistre).

    Bruine (brouillard, trouble au figuré). - Si ne vouloient pas laisser cette bruine de Bretagne qu’elle ne fût abattue.

    Bucher (frapper).- Quand ils ouirent l’effroi et le bucher.

    Buffe (soufflet ; au figuré, contrariété). - Pour une buffe que je recevrai j’en donnerai six. - Et leur convint porter et souffrir cette buffe, car ils en avoient donné une autre aux Escots.

    Buire (cruche). - Au dehors de la ville a une très belle fontaine, où, par usage, tous les matins les femmes de la ville venoient atout buires et autres vaisseaux, et là puisoient. - En habit de femmes et buires en nos mains, réunis en une prairie. - Chacun de nous prit sa buire et les emplimes.

    Buisine (sorte de trompette). - En sonnant buisines et trompettes.

    Buissar (petit bateau).

    Bullé (rédigé ; de bulle). - Chartes bullées et scellées.

    Buquer (frapper). - Le comte vint jusques à la porte et fit buquer à grands coups.

    Burions [nous] (nous boirions).

    Busner (rêver).- Il commença moult fort à penser et à busner sur ces nouvelles.

     C

    Cacier, cacher (chasser). - Le roi se tenoit en la sauvage Escosse et là cacboit.

    Calange, challenge, chalange (défi, réclamation ; conservé en anglais).- Et montra quel droit le roi d’Angleterre avoit en la chalange de France.

    Calenger, challenger (défier, réclamer, contester). - S’ils nous veulent calenger aucun droit.

    Cambre (chambre).

    Camocas (étoffe fine faite de poil de chameau ou de chèvre sauvage.).

    Campane (cloche). - On sonna au matin la campane du consistoire, et fut faite la convocation de tous les cardinaux.

    Canceler (effecer). Et ce qui à canceler serait, il seroit cancelé. - Et si rien avoit de contraire, ils le feroient en leur présence canceler et amender. - Il leur fut dit que ils le fissent écrire et jeter en une feuille de papier, car le roi et son conseil le vouloient voir et collationner, et si rien avoit d’outrageux en la dite emprise, on le cancelleroit et amenderoit

    Cancelerie (chancellerie).

    Cançon (chanson).

    Canter (chanter).

    Candouaille (chandelle). - Si se pourvurent trop grandement de candouaille.

    Canonnerie (canonicat, place de chanoine).

    Capitol (capitoul, conseiller municipal). - Et montèrent tous les capitols de Rome sur chevaux couverts , et amenèrent le pape à grand triomphe à Rome.

    Captivoison (captivité). - Ils seront contournés en captivoison.

    Caraque (grand bateau). - Et entra en une caraque grande et forte assez pour aller par mer par tout le monde.

    Carger (charger). - Ils dirent que ils avoient cargé pour mener en Flandres.

    Carme (charme). - Le roi étoit dominé par sorts et par carmes.

    Carnet (visière). - Et avalèrent les carnets de leurs bassinets.

    Carole (danse).

    Caroler (danser).

    Carrel, carreau (flèche triangulaire ; on dit encore : les carreaux de la fondre).

    Caste (chaste). - Encore étoit-il caste, et n’avoit eu oncques compagnie charnellement à femme.

    Catir [se] et quatir (se poser de manière à tenir peu de place), - Et se mucèrent et catirent.

    Cauchie (chaussée).

    Cauteler (agir avec cautelle). - Rien ne se passoit de l’un côté ni de l’autre qu’il ne fût bien espécifié et justement cautelé. -Je ne die mie que nous cautelions nulle incidence par quoi nous soyons mal de monseigneur de Flandres.

    Cautelle (ruse ; d’où cauteleux). - Aucuns disoient que les cardinaux l’avoient là envoyé à cautelle pour eux exaulser.

    Cavailhon (cheval ; du mot portugais).- Dès que l’on eut dit : Aux cavailhons ! Aux cavailhons ! qui veut dire en langue fran‡aise : Aux chevaux ! Aux chevaux. !

    Caver (creuser).- Et commencèrent à piocher, et à caver et à ôter pierres.

    Cavillation (ruse ; les Anglais disent encore : To cavil) - Et ressoignoit les cavillations et déceptions des paroles colorées des François.

    Cay (quai). - Si passa-t-il la rivière, et arriva sur le cay à Bordeaux.

    Celéement, celément (d’une manière celée, cachée). - Les inquisiteurs feso‹ent celéement et secrètement enquête sur lui.

    Cendal (étoffe fort estimée). - Le grand pont était couvert tout au long de vert et de blanc cendal. - Quand le roi eut tendu son pavillon de vermeil cendal.

    Cep (lien, fer, chaîne). - Si furent mis en un cep et les autres en une fosse. - Et mettent en fers et en ceps. - Ils ne les mirent point en prison, en fers, ni en ceps, ainsi que Allemands font leurs prisonniers.

    Cercher (chercher). - Vous m’avez fait huy beaucoup de peine à cercher autour de Bruges.

    Certaineté (certitude).

    Cerurgien (chirurgien).

    Cervoise (bière ; en espagnol cerveza). - A grand peine pouvoient-ils avoir de la petite cervoise et du pain d’orge ou d’avoine.

    Cestui (celui-ci). - Maint passage plus périlleux que cestui n’est.

    Chaière (chaise). - Qu’il s’en voise reposer un petit en sa chaière, - L’écuyer françois, qui se sentoit féru à mort, s’en alla jusques à la chaière, et là s’assit. - Et là furent assis, chacun à sa chaière.

    Chaille [qu’il] (de chaloir). - Ne vous chaille si les Angtois tiennent maintenant les champs.

    Chaingle (enceinte d’un mur). - Une grosse tour des chaingles du donjon.

    Chalan (bateau ; mot encore employé dans le dialecte populaire).

    Chalemie et chalumelle (chalumeau, instrument de musique). - Et autres menestrels faire leur métier de pipes et de chalumelles.

    Chaloir (soigner).- Depuis, eut tant à faire qu’il n’en chalut ses deux enfans.

    Chambrelan (chambellan, serviteur de chambre). - Mais si ses chambrelans et ses valets, qui dorment en sa chambre.

    Champagne (plaine ; on dit encore, un pays de Champagne, pour dire un pays de plaine).

    Chapel (chapeau). - Et avoit sur son chef un chapel de Montauban fin, clair et net, tout d’acier.

    Chapelet (petit chapeau, couronne de fleurs).

    Chaperon (chapeau).

    Charée (charge d’un char). - Si envoyèrent eu l’ost six charées de pain.

    Charriau (charrette). - Ils avoient abbayes et belles maisons rançonnées à vins qu’ils avoient mis sur leurs charriaux.

    Charreton (cbartier). - Quatre charretons vêtus de grises cottes.

    Chas (machine de guerre, de Catus ; c’était une machine en forme de galerie couverte, pour approcher d’une ville assiégée).

    Chausses à housser (bas longs ; en anglais, hose signifie caleçon, bas).

    Chef [au] (au bout).

    Cheminaux (chenets). - Et renversa la buche et l’âne les pieds dessus en la cheminée sur les cheminaux.

    Cher, char (char, viande).

    Chercus (cercueil). - En ce propre jour fut apporté d’Orthez et mis en un chercus.

    Chet [il] et chiet (il tombe ; de cheoir). - Quand il chet à point. - Ci ne chiet nulle rançon.

    Chevaleresse (femme d’un chevalier).

    Chevalet (petit cheval).

    Chevance (bien, propriété).

    Chevestre (corde). - Et leur fit ôter les chevestres d’entour leur cou.

    Chevetain, cheftain (capitaine ; les Anglais disent encore chieftain).

    Chevir (venir à bout de, aider. Encore usité).- Il fut longuement parlementé comment on se pourrait chevir. - Si eurent conseil ensemble comment ils se pourroient chevir.

    Chière, chère (semblant, accueil).

    Chieux (chez). - Pierre Du Bois s’en vint un soir chieux ce Philippe.

    Chrétienner (faire chrétien).

    Chu (de cheoir).

    Cil (celui-ci).

    Circonstant (entourant ; d’où circonstance). - Plusieurs chevaliers et écuyers qui là étoient circonstans.

    Cirurgien (chirurgien).

    Civeu (cheveu). - De vos conquêtes nous ne donnerions quatre civeux.

    Clamer, claimer (réclamer ; en anglais to claim ; et aussi appeler).- Sur un lieu et un pas qu’on clame Neuf-fossé. - Une ville que on clame Long en Ponthieu.

    Claret (vin de liqueur ; on dit aussi vinclairet ; les Anglais ont conservé ce mot pour désigner le vin de Bordeaux).

    Claronceau (petit clairon). - On sonna trompettes et claronceaux.

    Closement (de près, d’une manière retirée). - Ils pouvoient voir les Anglois tout closement. - Il se tenoit simplement et closement à Rome.

    Clergie (savoir, science). - Un saint homme tout pourvu de prudence et de clergie. - Le quel clerc étoit en clergie très grandement et bien fondé.

    Clorre (fermer). - Ils clooient.

    Cloyes (claies). - Un pont de nefs et de cloyes.

    Cogne (bateau).

    Coi (tranquille ; les Anglais ont conservé le mot coyness pour signifier modestie, timidité).

    Coiment (tranquillement).

    Cointe (élégant, riche)

    Coite (hâte). - Nous nous en irons à coite d’éperons à Gand. - Il eut si grand coite, et si frétilleusement monta à cheval, que...

    Coité (pressé, hâtif). - Il fut si coité qu’il ne put repasser le pont.

    Coiter (serrer, presser). - Vous nous coitez de moult près.

    Coiteusement (hâtivement. - Ils furent coiteusement remandés du roi de France.

    Collation (entretien). - Si veuil avoir conseil et collation avecques vous, comment je me pourrai maintenir. - Ils avoient été en conseil et en collation, à savoir comment ils se maintiendroient.

    Colloquer (convenir en paroles). - Et jà plusieurs étoient promises et colloquées.

    Com (comme). - Com durement que ce fut.

    Comble (colline). - Et se logèrent tous les gens d’armes en la comble de Pampelune.

    Combliau (faite). - Et les autres chevauchèrent par les combliaux des montagnes.

    Comme (quelque).- Comme grand’foison que ils fussent.

    Commun (peuple, communes). - Seigneurs, vous allez en grand péril, car il y a mauvais commun en cette ville.

    Communaument (généralement).- Si s’armèrent partout communaument.

    Communité (habitans d’une commune). - La communité de Paris.

    Compagner (tenir compagnie). - Ils s’étoient autrefois vus et compagnés l’un l’autre en Grenade et en Prusse.

    Compain (compagnon). - Avec qui il avoit été compain en Grenade et en Prusse.

    Comparer (payer). - Si ne veuil pas comparer la guerre de Castille. - Si leur feroit cher comparer, si il les pouvoit mettre à merci.

    Compéter (intéresser, regarder ; d’où compétent). - Cette guerre ne vous compète en rien.

    Condempner (condamner).- Le quel étoit par sentence condempné‚ en prison que on dit l’Oubliette.- Leur loi est plus foible et plus légère à détruire et à condempner.

    Conduiseur (conducteur). - Quand ils eurent pourvu chevaux pour eux et pour leurs gens, et conduiseurs aussi qui les mèneroient vers Londres.

    Conduit [le] (la conduite).

    Confès (confessé). - Et là mourons, confès et repentans.

    Confort (conservé en anglais).

    Conforter (fortifier).

    Confroisser (froisser).

    Congé (permission ; cette acception s’est conservée dans un congé d’élire).

    Conjoindre (joindre).

    Conjouir (accueillir).

    Connestable (capitaine). - Les archers génois dirent à leurs connestables

    Connestablie (compagnie). - Et chevauchèrent par connestablie.

    Connil (lapin). - Grand’foison de lièvres, de connila et d’oisillons.

    Connoissable (qui se fait connaŒtre). - Le sire de Fitz-Walter se fit connoissabte au seigneur de Brebières. - Il étoit connoissable et accointable à toutes gens.

    Conquérismes [nous] (de conquérir). - Et y conquérismes, nous et les nôtres, grand’finance.

    Conquerre, Conquester (conquèrir).

    Conquest [le] (la conquête).

    Conroi (ordre). Et séjournèrent là trois jours pour mieux ordonner leur conroi. - Depuis ne tinrent les François guère de conroi.- Et dirent que le voyage ne tournerait jà à bon conroi.

    Consaulx (conseillers). - Les consaulx des bonnes villes.

    Consuir, Consuivre (atteindre).- Et tout oe qu’il consuivoit à plein coup il ruoit par terre.

    Contempt, Content (mépris, débat ; d’où, coutemptueusement). Pour faire discord et contempt au dit pays. - En ce temps se émut un content entre ces gens.

    Contenement (action de se tenir). - Si furent envoyés leurs coureurs aviser le contenement des ennemis.

    Contraindoient [ils] (de contraindre).

    Contrestant (malgré, contre-étant).

    Contrester (résister, s’opposer). - Il envoya grand’foison de bons chevaliers pour contrester aux Anglois.

    Contreval (en descendant, le long). - Contreval l’Escaut.

    Contrevenger [se] (se venger).

    Convenant, Convent, Convine, Convinement (ordre, engagement). - Ils s’avançoient en bon convenant. - Pour savoir quel convent cils de Londres à leur retour feroient. - Et tant firent par leurs espies qu’ils sçurent tout le convinement l’un de l’autre.

    Convenist [il] (de convenir). - Quand il lui couvenist.

    Converser (se diriger vers). - La plupart des Anglois conversoient celle part.

    Convoier (accompagner ; d’où convoi). - Et le fit convoyer tout hors del’ost.

    Convoiteux (avide ; d’où convoitise).

    Coponé (terme de blason).

    Coque (petit vaisseau).

    Cordel, Cordelle (intrigue, volonté). - Le duc de Bretagne avoit fait et brassé tout ce cordel. -Le prévôt des marchands avoit attrait toutes manières de gens à Sa cordelle. - Si les tourneroit tous à sa cordelle.

    Cornée et Coron (côté, coin). - Et vinrent sur l’autre cornée où étoient les François. - Au coron de celle baie sont leurs gens d’armes. Il en pourroit bien prendre un mauvais coron.

    Corner (jouer du cor).

    Costier (côtoyer). - Si combattoit vaillamment à deux Anglois qui le costioient de moult près.

    Cotelle (petite cotte ou robe). - Et les mettoient en une pauvre cotelle.

    Côtière, Coustière (côté). - D’autre lez sur côtière. - Ils pouvoient voir les Anglois passer sur la coustière de eux.

    Cou (ce). - Qu’est-çou à dire ?

    Coulettier (culottier, faiseur de culottes).

    Coulon (pigeon ; d’où colombe). - Comme éperviers se boutent entre coulons. - Il vit un blanc coulon voler.

    Coulpe (faute). - Ils n’avoient nulle coulpe.

    Coupier (redresser). Et se coupioient sur leurs chevaux et se démenoient frisquement et joliettement.

    Courage (coeur, inclination). - Il sentoit assez le courage de ceux de Poitiers (qui vouloient se rendre au roi de France). - Et a toujours eu le courage plus anglois que françois. - Et bien savoit que plusieurs seigneurs en France l’avoient grandement contre courage. - Et s’en vinrent sur les champs à deux lieues près de là pour savoir parfaitement le courage et la volonté de lui. - Il ne sonnoit mot, car il ne vouloit pas montrer courage d’homme ébahi. - Il étoit pur Anglois de courage. - Ce lui recueillit et adoucit grandement son courage. - Et se répentoit grandement en courage. - Tel avoit eu contre courage le roi Charles mort, qui viendroit grandement en l’amour du jeune roi son fils.

    Courcé (courroucé).

    Courge (verge ; d’où le mot anglais courge, fléau).

    Courir (parcourir en ravageant).

    Couris (course). - En cette chasse eut bon couris.

    Coursable (ayant cours).- Une monnoie coursable.

    Courtil, Cortil (jardin).

    Courtine (rideau).

    Coust, Coustage (frais). - A son coust. - Vous irez à vos cousts à ce voyage.

    Couste (couverture de lit). - Une pauvre couste de vieille toile enfumée. - Ils le trouvèrent couché sur une couste.

    Coustille (grand couteau, sabre à deux tranchans).

    Coustiller (soldat armé d’une coustille).

    Couvert (discret). - Malement le pouvons-nous savoir, car Anglois sont couverts.

    Couvertement (secrètement).

    Couvre-chef (mouchoir. Les Allemands en ont pris le mot kerckief) - Nos visages enveloppés de couvre-chefs.

    Couvretour (couverture). - Tous les murs étoient couverts et parés de couvretours de lit.

    Couvrir (cacher un secret). - Le comte de Foix entra lors en grand’imagination et se couvrit jusques & l’heure du dîner.

    Cram, cran, cren, et escran (dommage, otage). - Et étoit leur entente de faire en France un si grand’cran qu’il y parut vingt ans après.- Et fut-ce pris aux Sarrasins cran et otages, et aussi livré, ce fut raison. - Et feroient un si grand escran en Angleterre que jamais ne seroit recouvré.

    Cranequinier (soldat armé d’un cranequin). - Et grand nombre d’arbalétriers et cranequiniers.

    Créable (croyable)..

    Créois [je] (de croire) - Bel ouit, nous vous créons, c’est raison. - Ils disoient que jà ne adoreroient ni créroient en Dieu.

    Créance, Créant (promesse, confiance). - Et envoyèrent douze de leurs bourgeois en nom de créant (c’est à dire pour avoir créance).

    Créanter (promettre, recevoir avec confiance).

    Cremer, Cremir (craindre). - Et les crément plus et doutent les Sarrazins que nuls autres. - Et se fesoit cremir si fort de ses gens, que nuls ne l’osoient courroucer.

    Cremeur (crainte). - Et répondoient les barons bretons que ce avoit été pour donner cremeur au roi de France et à son conseil.

    Crésist [il] (de croître). - Ce jeune duc crésist en honneur, en force et en sens.

    Crevacer (faire des crevaces). - La moitié de la tour s’ouvrit et crevaça.

    Croire (confier). - Vous portez peu d’honneur à mon seigneur mon frère, quand vous ne lui voulez croire soixante mille francs.

    Croiserie, croisière (croisade). - Les prélats commencèrent à prêcher ce voyage par manière de croisière.

    Croisette (petite croix).

    Croiz (creux). - Un demi-pied de croiz d’ouverture.

    Croler (remuer). - Si crola la tête

    Crolière, Crolis, Crouillière (tourbière). - Irlande est un pays formé étrangement et sauvagement de hautes forêts, de grosses eaux, de crolières et de lieux inhabitables. - Ils trouveroient tant de crouillières et de mauvais pas, qu’ils ne se pourroient tenir ensemble.

    Croniser (raconter). - Mais pour croniser justement toutes les notables avenues qui en ce temps avinrent au monde.

    Croute (mine). - Il fit une croute en terre qui vidoit hors aux champs. - Donc, y a dedans une croute, si comme aux autres.

    Crouté (creusé). - Et lui fut demandé si il y avoit une voie dedans terre croutée.

    Cru (cruel, rude). - Avecques tout ce étoit te temps si cru et si pluvieux.

    Crueulx (cruel).

    Cueillette (réunion). - Il se mit en la compagnie et en la cueillette de plusieurs chevaliers. - Il fit une cueillette et un amas de gens d’armes.

    Cueillier (cuillère). - On ne perdroit pas céans une cueillier d’or ou d’argent, ni rien qui soit, qu’il ne le scût tantôt.

    Cuer (coeur).

    Cuert [il] et queurt (de courir).- Commune renommée cuert.

    Cui (a qui).- Cui Dieu pardoint ! - Notre roi, cui Dieu pardoint a l’âme !

    Cuidançon, Cuisançon (inquiétude). - Ils furent toute la nuit en grand’cuidançon)

    Cuider (pensée). - Le rot qui étoit jeune et plein de ses cuiders et volonté. - Et demeurera plus de vos cuiders à accomplir qu’il ne s’en achèvera.

    Cuider (croire).

    Cuingnie, cuingnée, coingnée (cognée).-Les haches que avoient les Frisons étoient à manière de cuingnies d’abattre bois.

    Cuiré (couvert de cuir).

    Cuirie (objet en cuir).- Et s’arment le plus de cuiries.

    Cuisançon (inquiétude).- Ils furent toute la nuit en grand’cuisançon de ce que la dame ni nul des compagnons ne revenoit.

    Cuisseau, Cuissine (armure des cuisses).-Et lui perça les cuisseaulx.

    Cure (soin, souci).

    Curer (soigner). - Faire curer et médiciner ses plaies. - Il fut povrement curé de ses plaies.

    Custode (étui destiné à la conservation d’un objet). - Si mit tantôt le bassinet en sa custode, qu’il ne lui fut pris ou happé.

    Cuvelette (petite cuve). - La cuvelette où on l’avoit d’enfance baigné.

     D

    Da-lez, De-lez (à côté).

    Damage, Damaige (dommage ; conservé en anglais).

    Danger (pouvoir, difficulté). - Veuilliez ou non, vous retournerez en notre danger. - Le roi d’Escosse faisoit danger de soi traire avant. - Se mettre en son danger. - Longuement fut le jeune comte au danger de ceux de Flandres.

    Darde (javelot).- De toutes les armes que ceux de votre pays savent faire ; celle de jeter la darde me plaît le mieux. - Couteaux aigus à deux taillans à la manière de fers de darde.

    Darrain, Derrain, Derrainier, Derrenier (dernier ; oppos‚ à primerain).- Ce fut la darraine chevauchée où le gentil chevalier fut.-

    Et au derrain jour que le roi de France trépassa de ce siècle. - C’est la derraine ville, à ce lez, de toute Angleterre.

    De (que ; locution italienne).- Il n’aurait pas plus grand ennemi de moi. - On y avoit fait le plus beau logis et le plus grand de jamais.

    Débite (redevance, dette). - Leurs terres et seigneuries étioent franches de toutes débites.

    Débriser (briser entièrement).- Et avoit si débris‚ la ville par ses engins.

    Debteur (débiteur). -Et disoient à leurs debteurs : taisez-vous.

    Decevement (déception ; de décevoir)

    Déchasser (chasser complètement).

    Déchaus (déchaussé).

    Décoler (décapiter).

    Découcher (lever). - Et vinrent au seigneur de Corasse à l’heure qu’il fut découché.

    Déduire (s’amuser).

    Déduit (amusement).

    Défaillir (manquer.)- Ni pour mort ni pour vie jà vous jamais n’en défauldrez.

    Défaute, Deffaute (faute, manquement au moment du besoin, défaillance). - La comtesse de Montfort pria à ces seigneurs qu’ils ne fissent nulle défaute. - Les chevaliers le prirent et le portèrent sur un lit entre leurs bras, moult doucement, et le couchèrent et couvrirent, et cuidèrent qu’il y eût eu tant seulement une défaute. - Mais avoient pour lors grand’deffaute de vivres.

    Deffiner (terminer) - Sur ces paroles deffina leur parlement.

    Défiance (défi).

    Deforainement (en dehors ; oppos‚ au mot Deventrainement, en dedans) - Or montra-t-ii deforainement ce qu’il avoit au cour deventrainement. - Il ne montre rien deforainement que le coeur et la bonne affection n’y soit.

    Deffoucquer [se] (se disperser). - Et point ne se deffoucquèrent, mais attendoient courtoisement l’un l’autre.

    Défouir (déterrer : d’où enfouir). - Si fut défoui et porté en la cité de Séville.

    Defremer (ouvrir) - Les valets défremèrent le lieu où les chiens étoient

    Défronter (rompre en front). - Si se trairent tous en une bataille rangée, sans eux défronter.

    Dehaité, Deshaité (malade ; de haité, bien portant). - Mais pensoit chacun qu’il fût dehaité en son hôtel.

    Déjeun, Desjeun (déjeuner ; repas par lequel on rompt le jeûne).

    Déjeuner, Desjeuner (sortir de jeûne).

    Délayer (délaisser, départir). - Et se délayèrent le roi et son conseil de leur primeraine volonté.

    Délit (délice, plaisir). - Et en prennent le coeur, et le mangent à grand délit.

    Délivrance (suite, livrée, gens dont un seigneur paie les dépenses, paiement). - Si lui fesoit ses délivrances et ses finances à sa volonté.

    Délivrément (promptement). - Et se hâtoient les Anglois de passer délivrément celle Beausse.

    Délivrer (dépêcher). - Dites à mon Oncle de Bourgogne, pour Dieu ! que on s’en délivre.

    Demeurant (reste ; on dit encore : au demeurant).

    Dénuer, Desnuer (dégarnir). - On feroit un grand outrage si on dénuoit le royaume d’Angleterre de deux mille hommes d’armes et de quatre mille archers pour envoyer si loin comme au royaume de Portingal.

    Département (partage).- Ces deux frères eurent guerre ensemble pour le département des terres.

    Départie (séparation).

    Départir (séparer).

    Dépendre (dépenser). - Combien qu’ils y eussent grands frais mis et dépendus. .

    Déplais (déplaisance). - Et désiroit grandement à soi contrevenger pour les contraires et déplais que on lui avoit fait en Angleterre.

    Déport (délai).

    Déporter (différer, se désister, dispenser). - Je ne serais jà rebelle ni honteux de m’en déporter. - Et déportaient les povres des tailles.

    Derverie (folie, possession par l’esprit malin).- Les verges de frénésie et de derverie sont moult crueuses. - En tous lieux où on savait corps saints ou corps de saintes qui eussent grâce et mérite, par la vertu Dieu, à guérir de frénésie et de derverie, on y envoyoit l’offrande du roi. - Or regardez la grande derverie !

    Desbareté (affligé, découragé). - Il retourna tout desbareté. - Si furent tout déconfits et desbaretés. - Les soudoyers furent moult desbaretés. - Comme un chevalier desbareté et déconfit. - Ceux de Gand furent moult courroucés et trop grandement desbaretés.

    Descirer, Dessirer (déchirer). - Et la bannière du comte toute descirée.

    Descliquer (décharger, faire jouer les canons). - Ils descliquèrent les canons. - Sitôt qu’ils ouïrent les canons descliquer.

    Desclorre (ouvrir).- Hue de Cavrelée venoit à cet endroit et il véoit ses gens branler ni desclorre.

    Desclos (non fermés, exposés). - Les hommes d’Avignon qui avoient leurs héritages au desclos. - Un grand village sur la mer tout desclos.

    Descogneu, Desconnu (inconnu).- Si monta sur un soir à cheval tout desconnu.

    Descognuement, Desconnument (secrètement).

    Descoulper (disculper).

    Desçu [au] (à l’insu).- Au desçu du roi d’Espaigoe.

    Descuevrir (découvrir). - A heure de primes que les embûches se descuèvrent - Garde bien que tu ne te descuèvres à nul homme du monde de ce que tu auras dit.

    Desdaing (déplaisir).

    Désemparer (démolir les fortifications). - Ils abattirent et désemparèrent le châtel de Trigalet.

    Desfoucquer (disperser). - Mais se desfoucquèrent et tournèrent le dos.

    Deshaité (malade ; de haité, sain).

    Desheaulmer, Desheaumer (priver de son heaulme ou casque). - Le comte fut desheaulmé. - Et fut encore messire Regnaut desheaumé.

    Desisse [que je] (que je disse). - Je fus chargé que je vous desisse et remontrasse.

    Desjeun (déjeuner). - Tantôt après le desjeun qui fut moult bref. - Quand ce desjeun, dont ils faisoient dîner, fut passé.

    Desloyaucer (cesser d’être loyal).

    Desnouller (défaire un noud ).- Le comte ouvrit lors son sein et desnoulla son gipon.

    Desnuer (dégarnir, dénuer). - On ne vouloit pas que le royaume de France fût trop desnué de chevaliers et d’écuyers.

    Despaissir (éclaircir). - La bataille qui étoit grande et épaisse fut tantôt éclaircie et despaissie.

    Despendre (dépenser). - Tenez-vous tout aises ; buvez et mangez, et ne vous effrayez de chose que vous despendiez.

    Despert (difficile, inexpert). -Les entrées et issues sont fortes et dispertes.

    Despiécer (dépecer, mettre en pièces). - Et là fut despiécée pièce à pièce.

    Desréer, Desroyer, Déroier (sortir du rang, d’arroi). - Ainsi que enfans et pages qui en chevauchant se desroient. - Sans eux desréer ni effrayer.

    Desrieuler (sortir de règle, de rieule règle ; en anglais, rule).

    Desriser (moquer). - Et ne se font que gaber et desriser des papes qui sont l’un à Rome, l’autre à Avignon.

    Desroi (trouble).

    Desroiement (dérangement). - Cette première joute ils faillirent, par le desroiement de leurs chevaux.

    Desrompre (rompre).

    Desroute (rompue ; de rupta). - Leurs armures qui desroutes étoient.

    Desrouter (disputer ; du mot route, troupe).- Il fut poursuivi sur une desroute chaussée.

    Dessaindre (déceindre). - L’archevêque de Cantorbie dessaindy ladite épée.

    Desserte (mérite).- Les chevaliers qu’on lui avoit ôtés et sans desserte fait mourir.

    Dessévrer (séparer ; on dit encore sevrer en parlant d’un enfant qu’on sépare de sa nourrice. En anglais to sever, et several, plusieurs, divisé en parts.)

    Desservir (mériter). - Le roi ne l’avoit pas desservi.

    Dessiéger (lever le siège).

    Dessure, Deseure (sur). - Il avoit le regard et l’administration dessure ses frères. - Ils passèrent au pont deseure la rivière de Yonne.

    Destouiller (débarrasser).- La vie est si entouillée que on ne la sait par quel coron destouiller.

    Destourber (troubler).- Je n’ai nulle puissance de faire autre mal que de toi resveilier et destourber.

    Destourbier, Destourbe (trouble).- Il avoit fait moult de dommages et de destourbiers.

    Destroit (difficile, formel). - Et leur étoient vivres et fourrages si destroits que à peine en pouvoient-ils recouvrer. - Et y laissa son neveu que moult aimoit, dont il étoit à coeur moult destroit et courroucé. - Sans trop destroit commandement, il ne se fut avisé de dire et faire ce que il disoit et fesoit

    Destroit [au] (enfin).

    Destroitement (formellement).- Et leur mande le roi destroitemeut et sur la tête, que ils ne laissent nullui entrer en leurs lieux.

    Desvéer, Déveer (refuser). - Mais le capitaine de la cité lui desvée. - Les pas d’Arragon étoient desvéés et clos. - Ils ne trouvèrent nullui qui leur dévéât.

    Desvier, Desvoyer, Dévoier (égarer).- Oncques en nul suspecion ni trahison ne la desvièrent. - La grâce du Saint-Esprit qui renlumine les coeurs desvoiés. - Nous voulons avoir compte du grand trésor de France que vous avez dévoié.

    Desvoiement (action de desvoier).

    Desvoir (voir désavaniageusement).

    Déterminément (définitivement).

    Détri (délai). - Tant de seigneurs que un détri seroit au nommer.

    Détriance (délai). - Quel détriance que il y eut ni que on leur fit.

    Détrier (différer).

    Détriment (délai).

    Deult [il s’en] (de douloir, d’où douleur et deuil). - Il s’en deult grandement.

    Dévaler (descendre).

    Devenroit [il] (de devenir). - Si devenroit-il bon François.

    Dévier (mourir, sortir de vie). - En cette même saison dévia ce noble et gentil comte de Foix. - Le comte de Douglas qui jà étoit dévié. - Et dévia là sur la place.

    Devise (projet, conversation). - Les chevaliers qui avoient été à ces devises.

    Deviser (parler, reconnaître).- Mets si étranges, qu’on ne les sçauroit deviser.

    Devissierre (qui devise, qui imagine, comme on dit emperière, empereur).

    Dextre (droite).

    Dextrier (cheval qui prend la droite). - Le roi trouva en dehors de l’église, sur le dextrier, le duc de Lancastre.

    Di (jour ; d’où toudis et puissedi).

    Dicque, Dicke (digue).- Deux autres villes plus avant, en allant sur la marine et sur les dicques.

    Dicter (poétiser, mettre en vers). - Les quelles choses, par l’imagination que je avois eu de dicter et ordonner le livre, le comte de Foix ouït moult volontiers.

    Dient [ils] , ils disissent, ils distrent (de dire). - Si distrent : c’est bon que nous avisons et regardons aux ordonnances des batailles.

    Diffame (déshonneur ; d’où diffamer). - Il n’avoit eu, devant ce, aucun reproche de diffame.

    Dilation (délai).

    Dîmage (possession de dîmes). - Et se fit mettre, par la vertu des bulles du pape, en possession du dîmage.

    Dispensation (dispense).

    Dispersement, Despersement (çà et là).

    Divin (devin). - Donc il est divin, dis-je ? ou il a des messagers qui chevauchent de nuit avec le vent.

    Dobst [il] (de devoir). - Cette dure et périlleuse aventure lui devoit et dobst être toute sa vie un grand mirouer.

    Doiez [vous] (de devoir). - Pourquoi vous doiez venir sur nous.

    Doint [qu’il] (de donner).

    Doler, Doloir, Douler (plaindre).- Les tailles étoient si grands que les plus riches s’en doloient et les povres s’enfuioient. - Les tailles étoient si grands que toutes gens s’en douloient.

    Dommageable (portant dommage).

    Dondaine (machine à lancer de grosses pierres). - Vez ci venir le trait d’une dondaine que ceux de l’ost laissèrent aller.

    Donroit [il] (de donner).

    Doublet (chemise).- J’étois en pur mes doublet sur le parement.

    Douer (donner en douaire). - L’argent est vôtre, car le comte de Foix vous en doit douer.

    Doulouser (s’attrister). - Qui les vit démener et doulouser en eût eu pitié. - Tout le peuple s’en doulousoit amèrement.

    Doutance, Doute (crainte). - Pour la doutance de ces gens-là.

    Douter (craindre ; d’où redouter).

    Doy (deux). - Et là furent appelés Chandos et Aquitaine, doy rois d’armes. - Et tant que cils doy forts seront miens.

    Doye [qu’il] (de devoir). - Vous n’êtes mie en arroy que le roi doye maintenant parler à vous. - Je n’ai fait chose dont me doye jà repentir.

    Drap (habit. - Vêtus d’uns draps tout pareils. - (Etre des draps de quelqu’un, c’est être de sa suite, habillé à ses dépens).

    Droiture (droit).

    Dru (gai, épais). - Et dru semées sont les tours.

    Druqueman (drogman et truchement). - Tels paroles, et plus grands assez, avoit-il oui dire les latiniers et druquemans, qui

    transportèrent le langage de l’un à l’autre.

    Du (avec le). - Il contraindit ses ennemis du leur même.

    Ducoise (duchesse).

    Dueille [qu’il se] (de douloir). - Cette chose ne peut longuement durer ainsi, que le pays ne s’en perçoive et dueille.

    Duire (conduire, lever). - Si il l’a jeune, il la duira et ordonnera à sa volonté,

    Duit (élevé, habitué à). - Et tantôt, comme bien duit, s’en vint asseoir sur le poing du roi. - Les deux chevaliers étoient très bien appris et duits de tels besognes.

    Durement (beaucoup). - Le chevalier qu’ils aimaient durement.

     E

    Ebattement (plaisir).

    Ebattre [s’] (s’égayer)

    Ebaudissement (joie). - Et eut eu grand ébaudissement entre eux et un grand ébahissement entre leurs ennemis.

    Ebaudir [s’] (s’égayer).

    Echeller (prendre d’assaut & l’aide d’échelles).

    Ecluser (fermer comme par des écluses). - En plus de quarante lieux elle était éclusée des morts qui y étoient versés et couchés.

    E crions [nous] (d’écrire ). - Si écrions à Gand.

    Ecueillir [s’] (se préparer à, réunir ses forces pour). - Et étoient adonc en volonté et tous écueillis de venir. - Et s’écueillit, et saillit outre par dedans les barrières. - Le quel coursier s’écueillit à courir et emporta le chevalier malgré lui.

    Ecuyerie (classe des écuyers). - Chevalerie et écuyerie.

    Effréamment (avec effroi). - Et criant effréamment moult haut.

    Effondrer (engloutir, ruiner). - Et ceux qui le plus effondraient son trésor.

    Efforcément (avec effort).

    Efforcer (faire effort, renforcer). - Et se sont efforcés et efforcent du roi de France.

    Effoudre (ouragan). - Une effoudre et un orage si gtand descendit du ciel.

    Effréer (effrayer).

    Effroi (bruit). - Il sentit l’effroi des chevaux qui venoient derrière lui.

    Ehidé, eshidé (épouvanté ; de hideur, crainte).

    E largir [s’] (devenir prodigue, large, plein de largesses). - Et s’élargit le roi, pour l’amour de ses frères, de quant qu’il put faire.

    Ele, elle, esle (aile, largeur). - Les archers sur èle et les gens d’armes au front. - Quatorze lieues de long et autre-tant d’èle. - Si gagnerions volontiers aucune chose sur les beaux oiseaux qui s’envolent sur elles et qui vont voler leurs bannières.

    Eliseur, elliseur (électeur). - Les éliseurs de l’empire d’Allemagne.

    Ellisirent [ils] (d’élir). - Ceux de Lussebonne qui ellisirent le maître de Vis à roi.

    Elm (ancien gentilhomme et comte en Angleterre ; du mot elder, d’où elderman et earl).

    Eloigne (éloignement, retard). - Nennil, nennil, n’y quérer nulles éloignes.

    E longer, eslonger, esloingner (éloigner). - Il partit de nuit sur fleur de coursier et esloigna les Escots.

    Embarrer (enfoncer). - Il lui embarra son coutel au corps.

    Embasmer (embaumer).

    Embatailler (ranger en bataille).

    Embattre (rencontrer, tomber). - Ils s’embattirent au milieu de ces deux embuches.

    Emblaiement, emblavement (obstacle). - Afin que nul emblaiement ou empêchement de guerre ne se remit en Ecosse.

    Emblaver (emballer). - Ce fut un trop grand emblavement, et trop sans raison.

    Embler (enlever, échapper). - Deux cents archers, les quels étoient emblés de leur garnison de Calais.

    Embrider (brider).

    Embûcher, embuscher (faire des embûches).

    Embuschement (embuscade).

    Emouvement, esmouvement (excitation). - S’avisèrent aucuns chevaliers, par l’esmouvemeqt du seigneur de Werchin.

    Empainte, empeinte (attaque). - Et ardirent en une empainte plus de soixante villages. - Et se tinrent cette seconde empetnte moult vassalement.

    Emparlé (qui parle aisément). - Le sire de Mauny qui sagement était emparlé.

    Empenner (mettre en plumes). - Quand cil bel oiseau fut tout empenné.

    Emperière (empereur et impératrice). - Charlemaine qui fut emperière de Rome. - Elle avoit été nourrie à l’hôtel de l’emperière de Constantinoble.

    Empoindre (frapper en piquant). - Et l’empoindit de telle manière qu’il le porta tout jus oultre la croupe de son cheval.

    Emprès (près).

    Empunaiser (rendre puant, punais). - Et leur jetoient par leurs engins chevaux morts et bêtes mortes et puants pour eux empunaiser.

    En (on). - En lui répondit.

    Enamourer (rendre amoureux). - Il s’énamoura du chevalier.

    Enchartré (enfermé ; on dit encore : tenir en chartre privée). - Il eut enchartré ou fait mourir son frère.

    Enchas (combat, rencontre). - Là eut cette journée grand enchas et dur.

    Enchu (de encheoir, tomber).

    Enclorre (renfermé). - Ils enclorrent, etc.

    Encombre, encombrer, encombrier (embarras). - La duchesse Valentine faisoit tout cet encombrier pour parvenir à la couronne de France. - Si par sa faute ils eussent reçu dommage ni encombrier. - La roine qui vouloit garder son pays de tous encombriers.

    Encombrer (embarrasser). Leur péché leur encombre.

    Encontre (rencontre).

    Encontrer (rencontrer).

    Enconvenancer (promettre).

    Encoste (à côté). - Il a bien d’encoste lui le fils de celui qui s’appelle Jean de Béarn.

    Encoudre (enfoncer, cacher). - Et s’encousit l’épée tout parmi les cuisses jusqu’aux hanches. - Et lui encousirent la lettre en ses draps (habits). - Chevaux étaient tout encousus de sagettes.

    Encoulper (inculper). - Pas n’en encoulpons leurs maîtres.

    Encourtiné (enveloppé de courtines, rideaux). - Le dit escharfault encourtiné à manière d’une chambre.

    Encuser (accuser).

    Endementres, endementiers (pendant). - Endementres que leurs maîtres séoient à table.

    Enditter (informer). - Et les endittèrent de tout ce que vous avez oui. - Ils furent tout endittés de ce qu’ils devoient faire. - Et furent endittés et ordonnés pour aller en messagerie devers le comte.

    En droit (à l’égard de ; opposé de envers). - Endroit soi s’apercevra bien que.

    Enfannonner (garnir d’un fannon, drapeau). - Un page du roi portoit une lance toute enfannonnée de soie.

    Enfantosmé (épouvanté par des phantômes).

    Enfardeler (empaqueter, mettre en fardelle ; d’où fardeau). - Et firent trousser et enfardeler draps, robes, etc.

    Enfelonner, enfélonnir (irriter). - Cette parole enfelonnit le coeur du prince.

    Enferré (enchaîné). - Et fut enferré de trois paires de fers.

    Enfès (enfant). - L’enfès étoit encore jeune assez. - Le roi vueil-je bien déporter, car c’est un enfès.

    Enflamber (enflammer). - Si furent tout enflambés de ire.

    Enfondre (écraser).

    Enforcer, enforcier, enfortier (fortifier, prendre par violence). - Et pour ce qu’il avoit toujours douté que le comte de Montfort n’enforçât le droit de sa jeune nièce. - Il emmenoit avec lui tous ceux qui se pouvoient aider pour enfortier son armée.

    Enfraindre (enfreindre). - Si nous savions aucun, des nôtres qui l’enfrainsit ou violât.

    Enfrener (brider, mettre un frein).

    Engigneur (ingénieur, faiseur d’engins, machines). - Un maître engigneur d’appertises et de la nation de Genève. (11 s’agit ici d’un sauteur de corde).

    Engin (machine, ruse),

    Engorger (écouter en murmurant sourdement dans la gorge). - A ce record étoit messire Jean de Ghistelle qui engorgeoit toutes les paroles du chevalier.

    Engrigner, engrignir (courroucer). - Ce fut une chose qui moult engrignit et enflamma ceux de Gand.

    Enhardissement (audace). - Par le fait et enhardissement seulement de quatre cités.

    Enhidé (épouvanté). - Et chéoient l’un sur l’autre, tant étoient-ils fort enhidés.

    Enlangagé (qui parle aisément). - Le sire de Mauny qui sagement étoit enlangagé. - Et fut sire de grand avis et bien enlangagé.

    En-my, emmy (au milieu de).

    Ennort, ennortement (conseil). - Par l’ennort de l’ennemi qui oncques ne dort.

    Ennorter, enorter (exhorter). - Et s’ils avoient été mal enortés, tout ce leur pardonnoit-il bonnement.

    Ennoi (ennui). - Je ne veux pas réjouir mes ennemis de mon ennoi.

    Ennuis et plutôt enuis et envis (d’invitus ; malgré soi, avec peine).- Hommes de la ville, nous vous aurons encore ennuis.

    Ennuit et anuit (cette nuit). - Grand’foison de Gantois gissent ennuit moult près de cy. - Or pensez ennuit comment vous leur pourrer faire relation demain.

    à suivre ...

    Autour et alentour de cet article

    Ci-contre, un extrait de la liste des articles publiés sur le site Histoire Passion, dont le titre est proche alphabétiquement de celui de cette page.

    Le résultat est plus ou moins exploitable. Il est plus particulièrement intéressant pour les articles dont le titre commence par une date.

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  • Édition du vendredi 14 août 2009

    DR

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    Tarascon<balise_article_titre>Trois sacrés trésors au château royal de Provence</balise_article_titre>

    <balise_article_texte> L'exposition Sacrés Trésors, au château royal de Provence, est l'événement de l'été à Tarascon et propose au public de partir à la découverte de la richesse patrimoniale et légendaire de la ville. Sacrés Trésors regroupe un ensemble de trois expositions qui se font écho dans l'enceinte du château : la Tarasque, entre mythes et légendes, les manuscrits de la ville et un hommage à René d'Anjou, prince des arts.
    La Tarasque, monstre totémique de Tarascon, a nourri l'imaginaire collectif. Symbole de la ville, elle est reconnue, en 2006, chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'Unesco. Les illustrations des manuscrits du Moyen Age, les reproductions de tableaux des collections du musée du Louvre et des musées des civilisations de

    <script language="javascript">// <![CDATA[// <![CDATA[ cachePubVide('pubCarreEdit'); // ]]></script> l'Europe et de la Méditerranée (Paris-Marseille) illustrent les différentes représentations de la Tarasque au fil des siècles. Un hommage est rendu à l'artiste Camille Soccorsi (1919-2007) qui sculpta une Tarasque en bois de 2,40 m de longueur, à la demande du Japon, commandée pour figurer à l'exposition internationale de Tokyo, au milieu des dragons légendaires.
    Les plus beaux documents manuscrits restaurés appartenant à la collection des archives communales sont présentés pour la première fois au grand public : chartes des privilèges octroyés par les comtes de Provence, sceaux, registres du Moyen Age.
    Pour terminer, un parcours découverte en hommage à René d'Anjou, prince des arts, pour fêter le 600 e anniversaire de sa naissance. Ce nouvel itinéraire de visite du château royal de Provence permet de découvrir les manuscrits issus des collections publiques. Les reproductions des pages enluminées des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, de la bibliothèque de l'Arsenal, de la bibliothèque d'Albi, des Archives nationales et des musées dont le Louvre, rendent hommage au roi René, prince des arts. Parmi les oeuvres présentées : Les Chroniques de France de Jean Froissart et les ouvrages écrits par René d'Anjou : Le Coeur d'amour épris, Le Traité des tournois et Le Mortifiement de vaine plaisance.
    Ces trésors ne pouvaient avoir pour écrin que le château royal de Provence. Il témoigne, par ses hautes tours, par l'agencement de ses pièces et par son immense terrasse, de la majesté des résidences seigneuriales élevées tout au long du Moyen Age.
    Edifié entre 1400 et 1450 par les princes d'Anjou, comtes de Provence, le bâtiment a, dès ses origines, une double fonction de forteresse militaire et de palais résidentiel. Après la mort de René d'Anjou, le château est délaissé, les salles d'apparat et les appartements privés sont transformés en cachots et deviennent prison départementale au début du XIX e siècle jusqu'à sa fermeture en 1926. Classé dès 1840 sur la liste des monuments historiques, le château royal de Provence, propriété de l'Etat de 1932 à 2007, est devenu propriété de la ville de Tarascon depuis le 1 er janvier 2008, dans le cadre des dispositions de la loi du 13 août 2004 relative à la décentralisation des monuments nationaux appartenant à l'Etat.
    </balise_article_texte>

     

    Renseignements : château royal de Provence, boulevard du Roi-René, tél. 04 90 91 01 93 ; ouvert tous les jours.
    Exposition "Sacrés Trésors", jusqu'au 30 septembre.
    Plein tarif : 6,50 ?, tarif réduit : 4,50 ? (18 à 25 ans), tarif jeune : 2,50 ? (12 à 17 ans), tarif groupe : 5,50 ?, gratuit pour les moins de 12 ans et les habitants de Tarascon.

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