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Par Froissart1 le 8 Novembre 2008 à 16:02
Jehan Froissart, Chroniques, Livre Quatrième, Chapitre XXXII Laventure dune danse faite en semblance de hommes sauvages, là où le roi fut en péril.
le bal des ardents (chaud devant !)mercredi 14 novembre 2007
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- Le Bal des ardents désigne un charivari organisé par Charles VI le 28 janvier 1393 qui tourna à la tragédie et provoqua la mort de cinq compagnons du roi. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombre définitivement dans la folie après cet épisode.">Le Bal des ardents désigne un charivari organisé par Charles VI le 28 janvier 1393 qui tourna à la tragédie et provoqua la mort de cinq compagnons du roi. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombre définitivement dans la folie après cet épisode., p1
Le Bal des ardents désigne un charivari organisé par Charles VI le 28 janvier 1393 qui tourna à la tragédie et provoqua la mort de cinq compagnons du roi. Déjà très fragile mentalement, le monarque sombre définitivement dans la folie après cet épisode.
Représentation dépoque du Bal des ardents.
Sommaire
* 1 Contexte * 2 Conséquences * 3 Remarques * 4 Liens internes * 5 Lien externe
Contexte
En ce 28 janvier 1393, Charles VI organise un bal à lhôtel de la Reine Blanche, résidence de Blanche de Bourgogne, à Paris, pour les noces dune demoiselle dhonneur de la reine Isabeau de Bavière, Catherine lAllemande, veuve du sire de Hainceville. La dame se marie pour la troisième fois avec un homme choisi par la reine. À loccasion dun remariage comme dans le cas de Catherine lAllemande, il est de coutume dorganiser un charivari.
La journée se déroule gaiement en fêtes et en banquets. Toute la cour a été invitée aux festivités qui se poursuivent le soir par un bal organisé à lHôtel Saint-Pol. Après la présentation des musiciens, ceux-ci commencent à jouer. Les convives se mettent à danser au son des trompettes, des flûtes et des chalumeaux (petit instrument à vent ancêtre de la clarinette) et dautres instruments de musique. Soudain débute le charivari.
Sur une idée de Charles VI et de Hugues de Guisay, avec quatre autres de ses amis (Milon, comte de Joigny, le bâtard Yvain de Foix, Ogier de Nantouillet et Aymard de Poitiers), le roi et ses compagnons décident danimer la fête en se déguisant en « sauvages ». Ils senduisent de poix recouverte de plumes et de poils détoupe avant de se lier les uns aux autres au moyen de chaînes.
La noce bat son plein jusquau milieu de la nuit, lorsque les lumières séteignent et que les six sauvages se glissent au milieu des invités, gestuelles et cris à lappui (danse de la sarrasine). Dabord surpris, les invités se prennent au jeu. Mais arrivent bientôt le duc dOrléans, frère du roi, et son oncle le duc de Berry, qui ont déjà passé une partie de la soirée dans une taverne.
Intrigué par les danses de ces étranges sauvages, le frère du roi sempare dune torche pour mieux voir qui se cache sous les masques. Mais le duc dOrléans sapproche trop près des déguisements et les costumes prennent feu immédiatement alors que les fêtards ne peuvent se dépêtrer à cause des chaînes.
Le roi ne doit son salut quà la présence desprit de sa tante Jeanne de Boulogne, duchesse de Berry, qui lenveloppe immédiatement de sa robe et de ses jupons pour étouffer les flammes. Le sire Ogier de Nantouillet réussit à se libérer de sa chaîne et se jette dans un cuvier où se rinçaient les hanaps. Yvain de Foix quant à lui tente datteindre la porte où deux valets lattendent avec un linge mouillé, mais le malheureux, transformé en torche vivante, ny parvient pas. Les autres compagnons brûlent pendant une demi-heure sous les yeux impuissants du roi. Ils mourront lun après lautre après trois jours dune terrible agonie. Conséquences Le Bal des ardents représenté dans un manuscrit des Chroniques de Froissart.
Le lendemain, la nouvelle fait le tour de Paris et la foule se dresse devant lhôtel Saint-Pol, où réside le roi. Les gens ne comprennent pas que lon ait permis à ce roi, à lesprit déjà fragile, une telle mascarade. La rumeur veut en outre que ce soit après avoir aperçu un sauvage lannée précédente que le roi eut son premier coup de folie (au cours de lequel il tua quatre de ses compagnons).
Quelques jours après le drame, très choqué, Charles VI publie une ordonnance par laquelle il confie la régence à « son cher et très aimé frère Louis duc dOrléans, comte de Valois et de Beaumont, tant pour le bien, sens et vaillance de lui comme pour la très singulière, parfaite loyale et vraie amour quil a toujours eue à nous et à nos enfants ». Mais jugé trop jeune, la régence échoit à ses oncles les ducs Jean de Berry et Philippe le Hardi. Charles VI na pas encore vingt-cinq ans et, comme le remarque le connétable de Clisson, il y a trois rois en France.
Lhôtel sera quant à lui démoli sur ordre, et sera reconstruit plus tard à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe. Il sera alors occupé par la famille Gobelin. Remarques
* Selon Jean II Jouvenel des Ursins, le drame sest déroulé à lhôtel de la Reine Blanche, résidence de Blanche de Bourgogne ; cet endroit serait actuellement situé au niveau du 17, de la rue des Gobelins. Pour Georges Bordonove le Bal des ardents se situe à lhôtel Saint-Pol, résidence de Charles VI à Paris.
* Le charivari étant formellement interdit par lÉglise, Charles VI faillit mourir en état de sacrilège.
* Louis dOrléans fit ériger une chapelle expiatoire dans léglise des Célestins à Paris. Une messe pour le repos des quatre âmes y était dite quotidiennement. Liens internes
* Charles VI de France * Hôtel Saint-Pol
Lien externe
* Les témoignages dépoque
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Bal_des_ardents »
Catégories : Danse Massacre Guerre de Cent Ans Évènement de la guerre de Cent Ans
Avint que assez tôt après celle retenue, un mariage se fit en lhostel du roi, de un jeune chevalier de Vermandois et de une des damoiselles de la roine ;
et tous deux étoient de lhostel du roi et de la roine. Si en firent les seigneurs, les dames et damoiselles et tout lhostel plus réjouis ; et pour cette cause le roi voult faire les noces ; et furent faites dedans lhostel de Saint-Pol à Paris, et y eut grandfoison de bonnes gens et de seigneurs et y furent les ducs dOrléans, de Berry, de Bourgogne et leurs femmes. Tout le jour des noces quils épousèrent on dansa et mena-t-on grandjoie : le roi fit le souper aux dames, et tint la roine de France létat ; et sefforçoit chacun de joie faire, pour cause quils véoient le roi qui sen ensonnioit si avant. Là avoit un écuyer dhonneur en lhostel du roi, et moult son prochain, de la nation de Normandie, lequel sappeloit Hugonin de Guisay ; si savisa de faire aucun ébattement pour complaire au roi et aux dames qui là étoient. Lébattement quil fit, je le vous dirai. Le jour des noces, qui fut par un mardi devant la Chandeleur, sur le soir, il fit pourvoir six cottes de toile et mettre à part dedans une chambre, et porter et semer sus délié lin, et les cottes couvertes de délié lin en forme et couleur de cheveux. Il en fit le roi vêtir une ; et le comte de Join, un jeune et très gentil chevalier, une autre ; et mettre très bien à leur point ; et ainsi une autre à messire Charles de Poitiers, fils au comte de Valentinois ; et à messire Yvain de Galles, le bâtard de Foix, une autre ; et la cinquième au fils du seigneur de Nantouillet, un jeune chevalier ; et il vêtit la sixième. Quand ils furent tous six vêtus de ces cottes qui étoient faites à leur point, et ils furent dedans enjoins et cousus, ils se montroient être hommes sauvages, car ils étoient tous chargés de poil, du chef jusques à la plante du pied. Cette ordonnance plaisoit grandement bien au roi de France, et en savoit à lécuyer qui avisée lavoit grand gré ; et se habillèrent de ces cottes si secrètement en une chambre, que nul ne savoit de leur affaire fors eux-mêmes, et les varlets qui vêtus les avoient. Messire Yvain de Foix, qui de la compagnie étoit, imagina bien la besogne et dit au roi : « Sire, faites commander bien acertes que nous ne soyons approchés de nulles torches, car si lair du feu entrât en ces cottes dont nous sommes déguisés, le poil happeroit lair du feu, si serions ars et perdus sans remède et de ce je vous avise ! En nom Dieu, répondit le roi à Yvain, vous parlez bien et sagement, et il sera fait. » Et de là endroit le roi défendit aux varlets et dit : « Nul ne nous suive ! » Et fit là venir le roi un huissier darmes qui étoit à lentrée de la chambre et lui dit : « Va-ten à la chambre où les dames sont, et commande de par le roi que toutes torches se traient à part et que nul ne se boute entre six hommes sauvages qui doivent là venir. » Lhuissier fit le commandement du roi moult étroitement, que toutes torches et torchins, et ceux qui les portoient, se missent en sus au long près des parois, et que nul napprochât les danses, jusques à tant que six hommes sauvages qui là devoient venir soient retraits. Ce commandement fut ouï et tenu ; et se trairent tous ceux qui torches portoient à part ; et fut la salle délivrée, que il ny demeura que les dames et damoiselles, et les chevaliers et écuyers qui dansoient. Assez tôt après ce, vint le duc dOrléans et entra en la salle ; et avoit en sa compagnie quatre chevaliers et six torches tant seulement, et rien ne savoit du commandement qui fait avoit été, ni des six hommes sauvages qui devoient venir ; et entendit à regarder les danses et les dames, et il même commença à danser. Et en ce moment vint le roi de France, lui sixième seulement, en létat et ordonnance que dessus est dit, tout appareillé comme homme sauvage, et couvert de poil de lin aussi délié comme cheveux du chef jusques au pied. Il nétoit homme ni femme qui les pût connoître, et étoient les cinq attachés lun à lautre, et le roi tout devant qui les menoit à la danse. Quand ils entrèrent en la salle, on entendit tant à eux regarder quil ne se souvint de torches ni de torchins. Le roi, qui étit tout devant, se départit de ses compagnons, dont il fut heureux ; et se trait devant les dames pour lui montrer, ainsi que jeunesse le portoit. Et passa devant la roine, et sen vint à la duchesse de Berry qui étoit sa tante et la plus jeune. La duchesse par ébattement le prit et voult savoir qui il étoit ; Le roi étant devant elle ne se vouloit nommer. Adonc dit la duchesse de Berry : « Vous ne méchapperez point ainsi, tant que je saurai votre nom. » En ce point avint le grand meschef sur les autres, et tout par le duc dOrléans qui en fut cause, quoique jeunesse et ignorance lui fit faire ; car si il eût bien présumé et considéré le meschef qui en descendit, il ne leût fait pour nul avoir. Il fut trop en volonté de savoir qui ils étoient. Ainsi que les cinq dansoient, il approcha la torche, que lun de ses varlets tenoit devant lui, si près de lui que la chaleur du feu entra au lin. Vous savez que le lin na nul remède et que tantôt il est enflambé. La flamme du feu échauffa la poix à quoi le lin étoit attaché à la toile. Les chemises linées et poyées étoient sèches et déliées et joignans à la chair, et se prirent au feu à ardoir ; et ceux qui vêtus les avoient et qui langoisse sentoient commencèrent à crier moult amèrement et horriblement. Et tant y avoit de meschef que nul ne les osoit approcher. Bien y eut aucuns chevaliers qui savancèrent pour eux aider à tirer le feu hors de leur corps. Mais la chaleur de la poix leur ardoit toutes les mains et en furent depuis moult mésaisés. Lun des cinq, ce fut Nantouillet, savisa que la bouteillerie étoit près de là ; si fut celle part, et se jeta en un cuvier tout plein deau où on rinçoit tasses et hanaps. Cela le sauva ; autrement il eût été mort et ars ainsi que les autres ; et nonobstant tout si fut-il en mal point. Quand la roine de France ouït les grands cris et horribles que ceux qui ardoient faisoient, elle se douta de son seigneur le roi quil ne fût attrapé ; car bien savoit, et le roi lui avoit dit, que ce seroit lun des six. Si fut durement ébahie et chéy pâmée. Donc saillirent les chevaliers et dames avant en lui aidant et confortant. Tel meschef, douleur et crierie avoit en la salle quon ne savoit auquel entendre. La duchesse de Berry délivra le roi de ce péril, car elle le bouta dessous sa gonne et le couvrit pour eschiver le feu ; et lui avoit dit, car le roi se vouloit partir delle à force : « Où voulez-vous aller ? Vous véez que vos compagnons ardent. Qui êtes-vous ? Il est heure que vous vous nommez. Je suis le roi. Ha ! monseigneur, or tôt allez vous mettre en autre habit, et faites tant que la roine vous voie, car elle est moult mésaisée pour vous. » Le roi, à cette parole, issit hors de la salle, et vint en sa chambre, et se fit déshabiller le plus tôt quil put et remettre en ses garnemens, et vint devers la roine ; et là étoit la duchesse de Berry, qui lavoit un peu réconfortée et lui avoit dit : « Madame, réconfortez-vous, car tantôt vous verrez le roi. Certainement jai parlé à lui. » A ces mots, vint le roi en la présence de la roine ; et quand elle le vit, de joie elle tressaillit ; donc fut-elle prise et embrassée de chevaliers et portée en sa chambre et le roi en sa compagnie qui toujours la reconforta. Le bâtard de Foix, qui tout ardoit, crioit à hauts cris : « Sauvez le roi, sauvez le roi ! » Et voirement fut-il sauvé par la manière et aventure que je vous ai dit ; et Dieu le voult aider, quand il se départit de la compagnie pour aller voir les dames ; car sil fût demeuré avecques ses compagnons, il étoit perdu et mort sans remède. En la salle de Saint-Pol à Paris, sur le point de lheure de minuit, avoit telle pestillence et horribleté que cétoit hideur et pitié de louïr et du voir. Des quatre qui là ardoient, il y en eut là deux morts éteints sur la place. Les autres deux, le bâtard de Foix et le comte de Join, furent portés à leurs hostels et moururent dedans deux jours à grandpeine et martire. Ainsi se dérompit cette fête et assemblée de noces en tristesse et en ennui, quoique lépoux et lépouse ne le pussent amender. Car on doit supposer et croire que ce ne fut point leur coulpe, mais celle du duc dOrléans, qui nul mal ny pensoit quand il avala la torche. Jeunesse lui fit faire. Et bien dit, tout en audience, quand il vit que la chose alloit mal : « Entendez à moi, tous ceux qui me peuvent ouïr. Nul ne soit demandé ni inculpé de cette aventure, car, ce qui fait en est, cest tout par moi et en suis cause. Mais ce pèse moi que oncques mavint ; et ne cuidois pas que la chose dût ainsi tourné ; car si je leusse cuidé et sçu, je y eusse pourvu. » Et puis si sen alla le duc dOrléans devers le roi, pour se excuser, et le roi le tint pour tout excusé. Cette dolente aventure avint en lhostel de Saint-Pol à Paris, en lan de grâce mil trois cent quatre vingt douze, le mardi devant la Chandeleur, de laquelle avenue il fut grandnouvelle parmi le royaume de France et en autre pays. Le duc de Bourgogne et le duc de Berry nétoient point pour lheure là, mais à leurs hostels ; et avoient le soir pris congé au roi, à la roine et aux dames, et retrait à leurs hostels pour être mieux à leurs aises. Quand ce vint au matin et la nouvelle fut sçue et épandue parmi la ville et la cité de Paris, vous devez savoir que toutes gens fure moult émerveillés. Et disoient plusieurs communément parmi la ville de Paris : que Dieu avoit montré encore secondement un grand exemple et signe sur le roi, et quil convenoit et appartenoit quil y regardât et quil se retrait de ses jeunes huiseuses, et que trop en faisoit et avoit fait, lesquelles ne appartenoient point à faire à un roi de France ; et que trop jeunement se maintenoit et étoit maintenu jusques à ce jour. La communauté de Paris en murmuroit et disoit sans contrainte : « Regardez le grand meschef qui est près avenu sur le roi ; et sil eût été attrapé et ars, si comme les aventures donnent et que bien en faisoit les uvres, que fussent ses oncles et son frère devenus ? Ils doivent être tous certains que jà pied deux nen fût échappé, car tous eussent été occis, et les chevaliers que on eût trouvé dedans Paris. » Or avint, si très tôt que le duc de Berry et de Bourgogne au matin sçurent les nouvelles, ils furent tout ébahis et émerveillés ; et bien y eut cause. Si montèrent aux chevaux et vinrent à lhostel du roi à Saint-Pol, et le trouvèrent. Si le conseillèrent ; et bien en avoit mestier, car encore étoit-il tout effrayé et ne se pouvoit ravoir de limagination, quand il pensoit au péril où il avoit été. Et bien dit à ses oncles que sa belle tante de Berry lavoit sauvé et ôté hors du péril, mais il étoit trop fort courroucé du comte de Join et de messire Yvain de Foix et de messire Charles de Poitiers. Ses oncles, en lui reconfortant, lui dirent : « Monseigneur, ce qui est avenu ne peut-on recouvrer. Il vous faut oublier la mort deux et louer Dieu et regracier de la belle aventure qui vous est avenue, car votre corps et tout le royaume de France a été pour cette incidence en grandaventure dêtre tout perdu ; et vous le pouvez imaginer, car jà ne sen peuvent les vilains taire, et disent que si le meschef fût tourné sur vous, ils nous eussent tous occis. Si vous ordonnez, appareillez et mettez en état royal, ainsi que à vous appartient, et montez à cheval. Si allez à Notre-Dame de Paris en pelerinage. Nous irons en votre compagnie ; et vous montrez au peuple, car on vous désire à voir par la cité et ville de Paris. » Le roi répondit que ainsi le feroit-il. Sur ces paroles sembati le duc dOrléans, frère du roi, qui moult laimoit comme son frère. Et ses oncles le recueillirent doucement, et le blâmèrent un petit de la jeunesse que faite avoit. A ce quil montra, il leur en sçut bon gré, et dit bien que il ne cuidoit point mal faire. Assez tôt après, sur le point de neuf heures, montèrent le roi et tous les compagnons à cheval, et se départirent de Saint-Pol, et chevauchèrent parmi Paris pour apaiser le peuple qui trop fort étoit ému ; et vinrent en la grandéglise ; et là ouït le roi la messe et y fit ses offrandes, et depuis retournèrent le roi et les seigneurs en lhostel de Saint-Pol, et là dînèrent. Si se passa et oublia cette chose petit à petit, et fit-on obsèques, prières et aumônes pour les morts. Ha ! comte Gaston de Foix, si de ton vivant tu eusses eu telles nouvelles de ton fils, comme il en étoit avenu, tu eusses été courroucé outre mesure ; et moult laimois. Je ne sais comment on ten eût apaisé. Tous seigneurs et dames qui en oyoient parler parmi le royaume de France, en étoient moult émerveillés et à bonne cause. Précédent Table des matières Suivant
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Par Froissart1 le 8 Novembre 2008 à 15:18
Mon cur sébat en odorant la rose
Et séjouit en regardant ma dame :
Trop mieux me vaut lune que lautre chose.
Mon cur sébat en odorant la rose.
Lodeur mest bon, mais du regard je nose
Jouer trop fort, je vous le jur par mâme.
Mon cur sébat en odorant la rose
Et séjouit en regardant ma dame.<script type="text/javascript">prive();</script>
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Par Froissart1 le 8 Novembre 2008 à 15:16
On doit aimer et priser
Joyeuse mélancolie
Qui tient la pensée lie
Et le temps fait oublier
Sans souci et sans envie :
On doit aimer et priser
Joyeuse mélancolie.
Et moult souvent souhaiter
Quon soit avec son amie
Pour maintenir gaie vie
On doit aimer et priser
<script type="text/javascript">prive();</script>Joyeuse mélancolie.
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Par Froissart1 le 8 Novembre 2008 à 15:14
Sommaire Au hasard... « Contemporains » <script type="text/javascript">XtraMenu2("a","froissar","f\moyenage/froissar.jea","");</script> Jean Froissart
(1335? - 1410)<zzbr>Célèbre chroniqueur de la Guerre de Cent Ans, familier de toutes les cours dEurope, il fut aussi poète à ses débuts.
</zzbr>Choix
LÉpinette amoureuse (1394)
Poésies (1394)
« On doit aimer et priser... »
« Mon coeur s'ébat... »
« On doit le temps... »Sur la Toile
- Jean Froissart (article Wikipédia)
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Par Froissart1 le 8 Novembre 2008 à 14:39
Jean Froissart, Chroniques , XVe s. (BNF, FR 2643)
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Cliquez sur la loupe pour obtenir l'image correspondante. Pour retourner à la présente page, cliquez sur le bouton "BACK" (de votre navigateur).Isabelle de France accueillie à Paris.
Isabelle de France retournant en Angleterre.
Isabelle de France arrivant à Bristol.
Supplice de Hugues Despenser.
Couronnement d'Edouard III.
Robert Bruce devant Edouard III.
Les Anglais franchissant la Tyne.
Bataille de Cassel.
Edouard III devant Berwick.
Bataille de Cadsand.
Siège d'Aubenton.
Bataille navale de l'Ecluse.
Siège de Tournai.
Hommage à Jean de Montfort.
Bataille entre Anglais et Ecossais.
Siège d'Hennebont.
Charles de Blois et un habitant de Jugon.
Bataille navale de Guernesey.
Exécution d'Olivier de Clisson.
Prise de Caen par les Anglais.
Combat entre Anglais et habitants d'Amiens.
Bataille de Crécy.
Bataille de Neville's Cross.
Charles de Blois prisonnier.
Les Français devant Calais.
Funérailles de Philippe VI.
Arrestation de Charles le Mauvais.
Bataille de Poitiers.
Bataille des Gués de Saint-Clément.
Massacre des Jacques à Meaux.
Assassinat d'Etienne Marcel.
Bataille de Nogent-sur-Seine.
Siège de Reims par Edouard III.
Bataille de Brignais.
Couronnement de Charles V.
Bataille d'Auray.
Combat entre Anglais et Espagnols.
Bataille de Najera.
Bataille de Montiel
Pierre le Cruel prisonnier.
Robert Knolles naviguant.
Prise de Châtellerault.
Sacre de Grégoire XI.
Prise de Moncontour.
Bataille navale de Bourgneuf.
Bataille navale de la Rochelle.
Bataille de Chizé.
Siège de Brest.
Jean Froissart, Chroniques, XVe s. (BNF, FR 2644)
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Cliquez sur la loupe pour obtenir l'image correspondante. Pour retourner à la présente page, cliquez sur le bouton "BACK" (de votre navigateur).Exécution de Guillaume Sans.
Siège de Duras.
Hommage des Gantois à Louis de Male.
Assassinat des marchands gantois.
Prise et pillage de Grammont.
Prise de l'abbaye d'Eenaeme.
Richard II et les révoltés du Kent.
Mort de Wat Tyler.
Siège de Gand.
Bataille de Roosebeke.
Retour de Charles VI.
Bataille de Dunkerque.
Jean de Heyle et les Gantois.
Jean Froissart, Chroniques, XVe s. (BNF, FR 2645)
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Siège de Lourdes.
Louis Roubaud prisonnier.
Bataille d'Aljubarrota.
Assassinat de Pierre de Lusignan, roi de Chypre.
Bataille entre Turcs et Serbes.
Siège de Brest.
Reddition de Santiago de Compostelle.
Siège de Roalès.
Joutes de Bordeaux.
Joutes de Betanzos.
Arrestation d'Olivier de Clisson.
Prise d'Orense.
Incendie d'une cité galicienne.
Exécution de Robert Tresilian.
Bataille de Radcot Bridge.
Fuite du duc d'Irlande.
Couronnement de Charles III de Navarre.
Pillage de Montferrand.
Louis II d'Anjou accueilli par les Parisiens.
Bataille de Ravenstein.
Bataille d'Otterburn.Un manuscrit des Chroniques de Jean Froissart, enluminé par des miniaturistes flamands, vers 1470-1475
<nobr>Auteur</nobr> Froissart, Jean (1337?-1400?)
Mazerolles, Philippe de (14..-1479) [Peintre]<nobr>Titre</nobr> Chroniques. <nobr>Création / Publication</nobr> Flandres (Bruges ?), 1470-1475 <nobr>Description</nobr> Manuscrit : parchemin, 341 feuillets. Peintures. <nobr>Notes</nobr> .
Expositions
Exp. En français dans le texte : dix siècles de lumières par le livre. Paris, Bibliothèque nationale, 1990, n° 31 (Fr. 2645).<nobr>Sujets</nobr> Gruuthuse, Louis de (1427-1492) -- Bibliothèque
France -- 1380-1422 (Charles VI)
Grande-Bretagne -- 1377-1399 (Richard II)
Enluminure flamande
Manuscrits à peintures flamands -- 15e siècle<nobr>Cote</nobr> Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits (division occidentale)
Français 2646La quatrième partie des célèbres Chroniques de France, d'Angleterre et des païs voisins, de Jean Froissart (1337 ?-1400 ?), relate les événements de 1389 à 1400. Ce manuscrit et les trois tomes précédents (Ms. français 2343-2345) proviennent de la bibliothèque encyclopédique et historique de Louis de Gruuthuse (1427-1492), diplomate bibliophile des ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire.
Gruuthuse fit travailler sur ses manuscrits la plupart des miniaturistes brugeois des années 1460-1490. Le Maître de Marguerite d'York et celui du Livre de prières de Dresde enluminèrent ses volumes de Froissart. Le tome quatre, daté de 1470-1475, riche de vingt-deux miniatures, se distingue des précédents par ses marges ornées de petits grotesques (fol. 6) peu fréquents dans les manuscrits littéraires peints à Bruges, et par la collaboration nouvelle de Philippe de Mazerolles qui excelle à peindre les scènes dramatiques et macabres en rendant l'intensité des émotions, notamment dans la scène du Bal des ardents (fol. 176).
Le roi Louis XII (1462-1515), qui acquit ce manuscrit pour la bibliothèque du château de Blois, fit repeindre dans les marges les armes de France au-dessus de certains emblèmes de Gruuthuse (fol. 6).<nobr>Contenu</nobr> Fol. 6
Isabeau de Bavière, accueillie par son époux Charles VI devant une porte de Paris, fait sa première entrée dans la ville (1389).
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Fol. 14v
Louis, roi de Sicile et duc d'Anjou, est reçu à Avignon par le pape Clément VII
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Fol. 21
Expédition en France de Pierre de Courtenay contre Guy de La Trémoille
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Fol. 24v
Préparatifs des joutes de Saint-Inglevert organisées par Renaud de Roye et Boucicaut
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Fol. 58v
Départ à Gênes de la croisade de chevaliers français et anglais menés par le duc Louis II de Bourbon
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Fol. 79
Siège d'Auffrique en Tunisie mené par les croisés du duc Louis II de Bourbon et les Génois
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Fol. 141
Assemblée du conseil et des ducs autour du roi Charles VI à Amiens
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Fol. 176
Au cours d'un bal à la cour , les costumes du roi et de ses compagnons, déguisés en sauvages pour un charivari, prennent feu (1393). Le peintre Philippe de Mazerolles accentue le drame en jouant des contrastes entre les flammes et l'obscurité de la salle
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Fol. 190v
Élection du nouveau pape d'Avignon, Clément VII (1393)
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Fol. 245v
Charles VI donne sa fille Isabelle en mariage à Richard II d'Angleterre entre Ardres et Calais. Le duc de Gloucester, hostile à la France et mécontent de cette alliance tourne le dos à la scène et cache sa main dans sa manche (1396)
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Fol. 255v
Exécution et dépeçage des prisonniers chrétiens capturés par les Turcs à la bataille de Nicopolis
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