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Par Froissart1 le 8 Novembre 2007 à 15:16
Titre : Une histoire birmane
Auteur : George Orwell
Titre original : Burmese Days
Traduit de langlais par Claude Noël
Editions Ivréa Paris, 1984
Collection 10/18 Domaine étranger
ISBN : 2264030364
357 pages
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George Orwell a publié ce roman en 1934 sous son vrai nom, Eric Blair.
Lauteur sinspire de sa propre expérience dofficier anglais en Birmanie de 1922 à 1927.
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Le personnage principal, Flory, est le seul « blanc » qui soit quelque peu sympathique dans cette chronique coloniale des Indes britanniques, en dépit, ou à cause de ses hésitations, de sa lâcheté, de sa veulerie, de sa propension à agir en fonction des convenances hypocrites et à rentrer dans les rangs de sa communauté, ce qui le conduit à se comporter en contradiction avec sa propre vision de la justice, et lamène au mépris de soi.
Flory, dont le célibat est mal vu, vit juste à la marge de cette société coloniale de Kyautkada, dont il hait les petitesses, et le racisme exacerbé, et la suffisance, et les peurs, mais il ne se résout pas à rompre avec elle, et il fréquente, à contre cur mais avec assiduité, le cercle, le Club, où se réunissent chaque soir les colons aigris par leur exil volontaire, et où on lui reproche férocement davoir pour ami un médecin indigène et pour compagne une jeune birmane.
Flory tombe amoureux dune pimbêche anglaise, Elizabeth, orpheline sans le sou, qui débarque brusquement à Kyautkada chez sa tante, et que la communauté veut marier au plus tôt. Mais, maladroit, aveugle, prenant Elizabeth pour une jeune fille instruite prête à partager ses opinions non conventionnelles, Flory est peu à peu repoussé par la nouvelle venue, qui adopte sans réserve lidéologie de la communauté blanche et samourache dun séduisant et fringuant officier de la police coloniale, qui lengrosse et disparaît sans un adieu.
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Lhistoire damour, classique, se déroule dans une atmosphère lourde de haines, de jalousies, de cruautés, de sadisme des blancs à lencontre des autochtones, de révolte et de volonté de vengeance de la part de ces derniers, mais aussi, pour certains dentre eux, de manigances pour se faire accepter comme pairs, en obtenant par exemple le droit de devenir membres du Club, ce lieu central du roman qui cristallise toutes les envies des uns et les privilèges des autres.
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Le ton est juste. Rien ne semble exagéré. Nous ne sommes certainement pas dans la caricature. George Orwell dépeint ce temps, ce lieu, ces hommes et ces femmes tels quils ont été, nen déplaise à ceux qui voudraient nous faire croire aux bienfaits de la colonisation
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Patryck Froissart, Boucan Canot, le 20 octobre 2007
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