• Titre : Les mystères du Sacré-Cœur

    Auteur : Catherine Guigon

    Editeur : Seuil (février 1998)

    338 pages

    ISBN : 2.02.037357.2

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Catherine Guigon a voulu écrire, à la manière d’un romancier du XIXe siècle, un roman du XIXe siècle dont l’action se situe…au XIXe siècle.

    <o:p> </o:p>

    Théo Archibault, propriétaire d’une taverne et vigneron à Montmartre, amoureux de sa jeune serveuse Julie dont il ne connaît pas le passé, est en butte à la haine occulte que lui voue le beau-père et suborneur de la demoiselle, Edouard de Gravigny, qui complote dans l’ombre pour le déposséder de son terrain sur lequel les calotins veulent construire l’Eglise du Sacré-Cœur sur fond des luttes politiques de la jeune IIIe République.

    Les mésaventures s’enchaînent à un rythme rapide, comme le veut le genre, et les deux héros rencontrent, entre autres, Clémenceau, Louise Michel, Valentin le Désossé, Paul Féval, Freud, devenus malgré eux des personnages du roman.

    <o:p> </o:p>

    On est certes loin du talent d’un Féval ou d’un Sue.

    On est dans l’imitation.

    C’est léger, peu prétentieux, pas ennuyeux, mais très surfait.

    <o:p> </o:p>

    On lit vite, mais on lit jusqu’au bout, parce qu’on veut connaître le dénouement, même si on devine que le roman se terminera classiquement par « Ils se marièrent et vécurent heureux… ».

    On a la surprise de découvrir la mention « à suivre… » à la dernière page, mais on ne se précipite pas pour acheter le tome suivant.

    <o:p> </o:p>

    Pour résumer :

    C’est un roman qui tient compagnie, qui occupe le temps d’un trajet : on l’acquiert dans la gare de départ, on le laisse sur la banquette à l’arrivée. Il distraira un autre voyageur.

    <o:p> </o:p>

    Patryck Froissart

    St Gilles les Bains, le 25/10/2008

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire
  • Irène, 11 octobre 2008,

    Voir en ligne : Un éditeur avoue : la préparation des manuscrits disparaît

    Sur : http://feeds.feedburner.com/~r/IrneDelse/~3/410001383/

    Par les temps qui courent, la franchise de M. Jean-Marie Laclavetine est rafraîchissante. Il faut l’en remercier. Je dis ça sincèrement.

    auteur, également éditeur à succès chez Gallimard, vend la mèche auprès de Bibliobs : de nos jours, les éditeurs français de littérature (dont Gallimard) travaillent de moins en moins sur les manuscrits de leurs auteurs avant des les publier.

    Après, advienne que pourra.

    N. O. - Voilà dix-sept ans que vous occupez chez Gallimard une cellule de moine. Quels changements observez- vous?
    J.-M. Laclavetine.
    - Ce qui évolue le plus, ce sont les manuscrits. Les auteurs qui s’adressent à Gallimard sont traditionnellement marqués par l’histoire de la NRF Il y a un «style NRF»: ultra-littéraire, sophistiqué, ténébreux. Aujourd’hui, les jeunes écrivains s’en affranchissent. […]
    L’autre changement notoire, c’est la disparition progressive de la préparation des manuscrits. Il y a quelques années encore, le travail de correction était très minutieux, avec des services dévolus à cette tâche. Les stades de fabrication sont de plus en plus court-circuités et on passe plus vite du manuscrit informatique remis par l’auteur à l’impression. Certains continuent de travailler méticuleusement, comme Minuit ou POL.

    N. O. - Y compris chez des auteurs confirmés, il arrive d’être frappé par des longueurs, une rupture de ton, des maladresses de style. A se demander si les éditeurs font leur travail.
    J.-M. Laclavetine.
    - Les auteurs ont parfois des susceptibilités.
    Il arrive qu’un manuscrit soit en réalité un brouillon de roman. Si l’auteur est connu et bénéficie d’une bonne surface médiatique, on le publiera même s’il refuse nos observations. Ca peut être à ses dépens, effectivement.

    N. O. - Un éditeur n’osera pas insister de peur que son auteur, vexé, s’en aille?
    J.-M. Laclavetine.
    - Par exemple. Avec des gens comme Daniel Pennac ou Boualem Sansal, je n’ai pas de problème. Ils ne sont pas forcément d’accord, mais je peux faire des suggestions. Avec d’autres, c’est difficile. Les pires, vous voulez savoir? Ce sont les journalistes. Mais un auteur certain de vendre et d’avoir vingt articles dans la presse, eh bien, on va publier ce qu’il veut.

    Cf. : “L’éditeur aux mains d’argent”

    On s’en doutait, mais c’est toujours mieux de l’entendre de la bouche d’un professionnel de la profession.

    Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, vu que durant cette même période, beaucoup d’éditeurs ont eu tendance à augmenter le nombre de titres publiés chaque année, histoire de se faire de la trésorerie… Un autre éditeur parisien, Guy Birenbaum (enfin, ex-éditeur…) n’a pas fait mystère l’an dernier pour l’avouer. Avec pour conséquence une la baisse de la rentabilité de chaque titre, ce qui pousse à en publier encore plus. Cercle vicieux.

    Ce que Marc Autret appelle le paradoxe de la cavalerie : “Plus on fabrique de livres, moins on les édite.” On n’en est pas encore aux niveaux atteints par les officines de compte d’auteur (voir le billet – édifiant – de Stéphane Laurent : “240 cadavres”), mais ça se rapproche.

    Autre conséquence de cette inflation de titres vite faits, vite parus : si les éditeurs prennent moins soin de la qualité des textes qu’ils publient, les lecteurs, eux, risquent de plus en plus souvent d’être déçus. Et de regretter leur achat. Et, si cela se reproduit trop souvent, de se détourner définitivement, échaudés, de la littérature.

    C’est drôle, mais il y aurait comme un bruit de sciage de branche, sous certains postérieurs éditoriaux…

    Tags : écrivains, éditeurs, édition, commerce, Gallimard, Laclavetine, manuscrits, marché du livre, médias

    Articles relatifs


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires